Bon. Vous n'allez pas me croire vu le coup que je vous ai fait la dernière fois, mais voilà : je n'ai rien dire. Rien de r...
Non s'il vous plaît. Arrêtez de vous marrer. Toi aussi, Christophe.
Donc je disais : je n'ai rien à dire. Je ne sais même pas pourquoi j'écris cet édito (enfin si, je sais : parce que je suis tellement maniaque et obsessionnel que si je loupais ce rendez-vous bimensuel ça me boufferait pendant trois jours, et je préfère encore écrire n'importe quoi que de vivre avec ça). Sans doute parce que le néant a quelque chose de confortable : pas de pression, pas de prise de tête... à partir du moment où je commence en disant que je n'ai rien à dire, personne n'attend rien - du coup tout le monde passe un bon moment. Subtil, hein ?
Notez qu'il n'est pas toujours facile de faire du tout avec rien, et que ne rien faire n'est pas à la portée du premier venu. Mon copain Zaph, par exemple, a fini par jeter l'éponge après nous avoir régalé de sa Page nulle (R.I.P.) puis de ses Achives du Néant ; aujourd'hui, seul le nom de son site (deux fois rien) rappelle ce glorieux passé - le contenu en revanche est... un contenu, ce qui est déjà bien assez compromettant. Ce qui soulève implicitement une question à laquelle même Sartre ne parvint jamais à apporter de réponse : si lorsqu'on meurt nous retournons au néant, où donc peut bien retourner un site sur rien lorsqu'il s'éteint ?
Mine de... rien, cette question est au cœur de notre époque. Le rien est, paradoxe amusant, l'un des sujets les plus passionnants qui soient. Le rien est même d'une complexité vertigineuse. Ce n'est pas un hasard si en voulant réaliser une série sur rien, Jerry Seinfeld et Larry David ont signé l'une des œuvres les plus totales qu'on ait vues ces vingt dernières années. Rien, en matière d'écriture, est égal à Tout. Ou plutôt : il induit une absence totale de cadre, donc de limites, donc je peux écrire tout ce qui me passe par la tête au moment où ça me passe par la tête. Ce n'est pas un hasard si chaque fois que je commence un texte en déclarant que je n'ai rien à dire je finis par écrire un texte dans lequel je dis plein de choses. Le Rien a sur moi un effet libérateur, le Rien est un catalyseur pour l'imaginaire. Il suffit de penser cinq minutes à ce dialogue de sourds que nous avons tous vécu un jour :
- A quoi tu penses ?
- A rien.
- Comment ça "à rien" ?
- Bah... à rien. Je pense à rien.
- Mais comment peut-on penser à rien ?
Bah oui : comment ? Ne penser à rien, c'est déjà penser. Mais c'est penser sans limites. C'est penser en toute liberté. Quand je ne pense à rien, mon esprit divague, et il finit toujours par trouver quelque chose. En fait, ce mot est complètement stupide, quand on y réfléchit cinq minutes. Je n'irai pas jusqu'à dire que Rien ne veut rien dire, mais reconnaissons qu'il ne signifie pas grand-chose. Qu'il est bien plus souvent synonyme de N'importe quoi que de Néant. Parce que le Rien, c'est un peu comme Dieu : tout le monde en parle mais personne ne l'a jamais rencontré. Ça vous est déjà arrivé, à vous, de contempler Rien ? Vous pouvez toujours laisser votre regard errer sans but, il y aura toujours au moins un mur pour croiser son regard. Logique. Aussi reprenons, et essayons cette fois-ci d'y mettre les formes (et vous, vous faites comme si vous n'aviez rien vu).
Bon. Vous n'allez pas me croire : j'ai n'importe quoi à dire (non mais... je sais que c'est ce que je fais depuis le début de cet édito, s'il vous plaît oubliez tout ce qui précède). N'importe quoi, oui oui. Ça c'est un sujet, pas vrai ? Mais n'allez pas vous faire des idées : n'importe quoi... ça ne veut pas non plus dire n'importe comment. Surtout quand je dis "j'ai n'importe quoi à dire" il ne faut surtout pas comprendre "je vais écrire tout ce qui me passe par la tête" (comme si c'était mon genre). Le N'importe quoi est sujet noble, longtemps et courageusement porté par mon ami Mr Kiki, et désormais représenté partout, tout le temps, dans toutes les couches de la société. Osons le dire : le N'importe quoi, c'est la vie (et vice-versa). La meilleure preuve de cela, c'est que lorsque j'écoute les infos je passe mon temps à m'écrirer N'IMPORTE QUOI ! Les propos de Marie-Luce Penchard ? N'importe quoi ! La soi-disant affaire Ali Soumaré ? N'importe quoi ! Cohn-Bendit compare Frêche à Mussolini ? N'importe quoi ! Frêche ouvre la bouche pour dire un truc ? Soyez sûr que ce sera obligatoirement n'importe quoi. Yann Moix qui déblatère sur la Suisse ? Je n'ai pas lu le livre, mais j'imagine que c'est n'importe quoi. L'armée américaine préfère désormais tuer les terroristes plutôt que de les garder prisonniers ? Bon, ça c'est surtout choquant. Mais stratégiquement parlant, c'est quand même un peu n'importe quoi. A leur décharge, reconnaissons qu'au temps où elle faisait tout plein de prisonniers, l'armée américaine en faisait souvent n'importe quoi. Un mort tête de liste à une élection ? N'importe quoi (sauf si c'est dans The West Wing, pas de bol : c'est en Charentes-Maritime sur la liste NPA) ! L'industrie de porno en guerre contre la gratuité sur le Web ? Quoi ? La branlette doit être payante ?!! C'est bien entendu...
(tous en choeur)
N'IMPORTE QUOI !
Vous voyez, le n'importe quoi régit notre monde. Nous marchons sur la tête plus qu'à notre tour (heureusement qu'il nous reste Lost pour garder les pieds sur terre). La politique, je ne sais pas si c'est tous des corrompus et tout ça (comme dirait mon boulanger, Karim, que je salue au passage), en tout cas c'est souvent...
(à vous)
N'IMPORTE QUOI !
Les pipoles, je ne vous dis même pas : deux minutes de La Ferme célébrités ont suffit à me convaincre que c'était totalement...
(un, deux, trois)
N'IMPORTE QUOI !
Et le sport ? Franchement ? Les J.O. de Vancouver, avouez que c'est quand même un peu...
RIEN !
(désolé, y avait un piège)
C'est pas compliqué : vous me mettez un journal en main, vous pouvez être sûr que je vais passer une heure à secouer la tête de consternation (et ne vous y trompez pas : ça ne me fait pas ça qu'avec la presse de droite - en terme de N'importe quoi je suis plutôt centriste). En fait, peu de choses en ce monde parviennent vraiment à échapper au N'importe quoi. Moi-même, comme vous pouvez le constatez avec affliction, il arrive que je me laisse submerger par une vague bien plus puissante que ce que ce petit blog peut contenir. Je pense aujourd'hui être en mesure de vous révéler qu'à l'origine, Le Golb était un blog sur et parlant de N'importe quoi. C'est sans doute ce qui présida à la rédaction des deux derniers éditos : une certaine nostalgie d'un temps que nos plus jeunes lecteurs ne peuvent pas connaître ; une époque bénie où quand j'écrivais la première ligne d'un texte je n'avais pas la moindre idée d'où j'allais me laisser entraîner. Parfois - souvent même - la question m'étreint : ne suis-je pas, en vieillissant, devenu trop sérieux ?
Ce disant, j'aimerais conclure sur un hommage tout particulier à mon ami Alf, qui m'accompagne depuis le quatrième édito du Golb (soit donc le 12 mars 2008). Au départ, il devait illustrer des éditos plutôt politiques et caustiques... en deux ans le pauvre s'est retrouvé avec plus d'un texte théoriquement intraduisible en images, des choses déprimantes, des choses très sérieuses, des choses peut-être qu'il n'aimait pas ou avec lesquelles il n'était pas d'accord. Du Tout, du Rien et même souvent du N'importe quoi. Chaque fois que je lui envoie le texte, je suis pris d'un élan de culpabilité - c'est d'autant plus vrai ces derniers temps que je suis dans un trip bloggo-régressif-je-fais-ce-que-je-veux-avec-mes-éditos. Du coup c'est décidé : la prochaine fois, c'est moi qui illustrerai son dessin. Qui me mettrai à son service, plutôt que l'inverse. Je ne garantis pas le résultat, mais on verra bien si je suis capable de m'oublier un peu.
Réponse le mercredi 10 mars...
...
Non s'il vous plaît. Arrêtez de vous marrer. Toi aussi, Christophe.
Donc je disais : je n'ai rien à dire. Je ne sais même pas pourquoi j'écris cet édito (enfin si, je sais : parce que je suis tellement maniaque et obsessionnel que si je loupais ce rendez-vous bimensuel ça me boufferait pendant trois jours, et je préfère encore écrire n'importe quoi que de vivre avec ça). Sans doute parce que le néant a quelque chose de confortable : pas de pression, pas de prise de tête... à partir du moment où je commence en disant que je n'ai rien à dire, personne n'attend rien - du coup tout le monde passe un bon moment. Subtil, hein ?
Notez qu'il n'est pas toujours facile de faire du tout avec rien, et que ne rien faire n'est pas à la portée du premier venu. Mon copain Zaph, par exemple, a fini par jeter l'éponge après nous avoir régalé de sa Page nulle (R.I.P.) puis de ses Achives du Néant ; aujourd'hui, seul le nom de son site (deux fois rien) rappelle ce glorieux passé - le contenu en revanche est... un contenu, ce qui est déjà bien assez compromettant. Ce qui soulève implicitement une question à laquelle même Sartre ne parvint jamais à apporter de réponse : si lorsqu'on meurt nous retournons au néant, où donc peut bien retourner un site sur rien lorsqu'il s'éteint ?
Mine de... rien, cette question est au cœur de notre époque. Le rien est, paradoxe amusant, l'un des sujets les plus passionnants qui soient. Le rien est même d'une complexité vertigineuse. Ce n'est pas un hasard si en voulant réaliser une série sur rien, Jerry Seinfeld et Larry David ont signé l'une des œuvres les plus totales qu'on ait vues ces vingt dernières années. Rien, en matière d'écriture, est égal à Tout. Ou plutôt : il induit une absence totale de cadre, donc de limites, donc je peux écrire tout ce qui me passe par la tête au moment où ça me passe par la tête. Ce n'est pas un hasard si chaque fois que je commence un texte en déclarant que je n'ai rien à dire je finis par écrire un texte dans lequel je dis plein de choses. Le Rien a sur moi un effet libérateur, le Rien est un catalyseur pour l'imaginaire. Il suffit de penser cinq minutes à ce dialogue de sourds que nous avons tous vécu un jour :
- A quoi tu penses ?
- A rien.
- Comment ça "à rien" ?
- Bah... à rien. Je pense à rien.
- Mais comment peut-on penser à rien ?
Bah oui : comment ? Ne penser à rien, c'est déjà penser. Mais c'est penser sans limites. C'est penser en toute liberté. Quand je ne pense à rien, mon esprit divague, et il finit toujours par trouver quelque chose. En fait, ce mot est complètement stupide, quand on y réfléchit cinq minutes. Je n'irai pas jusqu'à dire que Rien ne veut rien dire, mais reconnaissons qu'il ne signifie pas grand-chose. Qu'il est bien plus souvent synonyme de N'importe quoi que de Néant. Parce que le Rien, c'est un peu comme Dieu : tout le monde en parle mais personne ne l'a jamais rencontré. Ça vous est déjà arrivé, à vous, de contempler Rien ? Vous pouvez toujours laisser votre regard errer sans but, il y aura toujours au moins un mur pour croiser son regard. Logique. Aussi reprenons, et essayons cette fois-ci d'y mettre les formes (et vous, vous faites comme si vous n'aviez rien vu).
Bon. Vous n'allez pas me croire : j'ai n'importe quoi à dire (non mais... je sais que c'est ce que je fais depuis le début de cet édito, s'il vous plaît oubliez tout ce qui précède). N'importe quoi, oui oui. Ça c'est un sujet, pas vrai ? Mais n'allez pas vous faire des idées : n'importe quoi... ça ne veut pas non plus dire n'importe comment. Surtout quand je dis "j'ai n'importe quoi à dire" il ne faut surtout pas comprendre "je vais écrire tout ce qui me passe par la tête" (comme si c'était mon genre). Le N'importe quoi est sujet noble, longtemps et courageusement porté par mon ami Mr Kiki, et désormais représenté partout, tout le temps, dans toutes les couches de la société. Osons le dire : le N'importe quoi, c'est la vie (et vice-versa). La meilleure preuve de cela, c'est que lorsque j'écoute les infos je passe mon temps à m'écrirer N'IMPORTE QUOI ! Les propos de Marie-Luce Penchard ? N'importe quoi ! La soi-disant affaire Ali Soumaré ? N'importe quoi ! Cohn-Bendit compare Frêche à Mussolini ? N'importe quoi ! Frêche ouvre la bouche pour dire un truc ? Soyez sûr que ce sera obligatoirement n'importe quoi. Yann Moix qui déblatère sur la Suisse ? Je n'ai pas lu le livre, mais j'imagine que c'est n'importe quoi. L'armée américaine préfère désormais tuer les terroristes plutôt que de les garder prisonniers ? Bon, ça c'est surtout choquant. Mais stratégiquement parlant, c'est quand même un peu n'importe quoi. A leur décharge, reconnaissons qu'au temps où elle faisait tout plein de prisonniers, l'armée américaine en faisait souvent n'importe quoi. Un mort tête de liste à une élection ? N'importe quoi (sauf si c'est dans The West Wing, pas de bol : c'est en Charentes-Maritime sur la liste NPA) ! L'industrie de porno en guerre contre la gratuité sur le Web ? Quoi ? La branlette doit être payante ?!! C'est bien entendu...
(tous en choeur)
N'IMPORTE QUOI !
Vous voyez, le n'importe quoi régit notre monde. Nous marchons sur la tête plus qu'à notre tour (heureusement qu'il nous reste Lost pour garder les pieds sur terre). La politique, je ne sais pas si c'est tous des corrompus et tout ça (comme dirait mon boulanger, Karim, que je salue au passage), en tout cas c'est souvent...
(à vous)
N'IMPORTE QUOI !
Les pipoles, je ne vous dis même pas : deux minutes de La Ferme célébrités ont suffit à me convaincre que c'était totalement...
(un, deux, trois)
N'IMPORTE QUOI !
Et le sport ? Franchement ? Les J.O. de Vancouver, avouez que c'est quand même un peu...
RIEN !
(désolé, y avait un piège)
C'est pas compliqué : vous me mettez un journal en main, vous pouvez être sûr que je vais passer une heure à secouer la tête de consternation (et ne vous y trompez pas : ça ne me fait pas ça qu'avec la presse de droite - en terme de N'importe quoi je suis plutôt centriste). En fait, peu de choses en ce monde parviennent vraiment à échapper au N'importe quoi. Moi-même, comme vous pouvez le constatez avec affliction, il arrive que je me laisse submerger par une vague bien plus puissante que ce que ce petit blog peut contenir. Je pense aujourd'hui être en mesure de vous révéler qu'à l'origine, Le Golb était un blog sur et parlant de N'importe quoi. C'est sans doute ce qui présida à la rédaction des deux derniers éditos : une certaine nostalgie d'un temps que nos plus jeunes lecteurs ne peuvent pas connaître ; une époque bénie où quand j'écrivais la première ligne d'un texte je n'avais pas la moindre idée d'où j'allais me laisser entraîner. Parfois - souvent même - la question m'étreint : ne suis-je pas, en vieillissant, devenu trop sérieux ?
Ce disant, j'aimerais conclure sur un hommage tout particulier à mon ami Alf, qui m'accompagne depuis le quatrième édito du Golb (soit donc le 12 mars 2008). Au départ, il devait illustrer des éditos plutôt politiques et caustiques... en deux ans le pauvre s'est retrouvé avec plus d'un texte théoriquement intraduisible en images, des choses déprimantes, des choses très sérieuses, des choses peut-être qu'il n'aimait pas ou avec lesquelles il n'était pas d'accord. Du Tout, du Rien et même souvent du N'importe quoi. Chaque fois que je lui envoie le texte, je suis pris d'un élan de culpabilité - c'est d'autant plus vrai ces derniers temps que je suis dans un trip bloggo-régressif-je-fais-ce-que-je-veux-avec-mes-éditos. Du coup c'est décidé : la prochaine fois, c'est moi qui illustrerai son dessin. Qui me mettrai à son service, plutôt que l'inverse. Je ne garantis pas le résultat, mais on verra bien si je suis capable de m'oublier un peu.
Réponse le mercredi 10 mars...
...
C'est vrai qu'Alf n'a de cesse de se surpasser. Bravo à lui !
RépondreSupprimerAh, c'est pas du n'importe quoi, cet édito !
RépondreSupprimerJ'en ai l'oeil humide. Y a rien à faire, le Néant m'émeut toujours autant. :)
"Je n'irai pas jusqu'à dire que Rien ne veut rien dire, mais reconnaissons qu'il ne signifie pas grand-chose."
RépondreSupprimer"le N'importe quoi, c'est la vie (et vice-versa)."
:)))
Du grand Thom!
J'aime bien cette vision du rien et du n'importe quoi ! Comme quoi, de rien, on arrive toujours à en faire quelque chose. Après, c'est souvent n'importe quoi, mais c'est mieux que rien !
RépondreSupprimerAmusant... Dans une critique récente tu reparlais d'électro-charcuterie...
RépondreSupprimerAujourd'hui tu retergiverses sur le tout, le rien, et surtout sur le N'importe Quoi...
Tu vas nous reparler de Ryan Adams ou quoi? ;-)
Il promet, le prochain édito !
RépondreSupprimerMarc >>> c'est normal, rien un jour, rien toujours (enfin rienjour).
RépondreSupprimerMarion >>> tu es très généreuse, là.
Yohan >>> bien dit ^^
Guic' >>> tu rigoles mais ça a failli il y a pas longtemps...
Serious >>> oui, alors que celui-là...
ah, cher ami et néanmoins collègue... je viens de découvrir la véritable ccl de votre édito. Vous me renvoyer la balle, donc, en qq sorte ;-? On peut aussi imaginer que je fasse le texte et vous le dessin, une fois ;)))?... Cela dit, c'est bien plus confortable de n'avoir pas la responsabilité de l'écrit, et de faire juste le contrepoint ou le décalage léger, au travers d'un petit crob'...
RépondreSupprimerCe n'est pas du tout ce que j'insinuais !
RépondreSupprimerAlf >>> oui alors je crains quand même que tu écrives mieux que je ne dessine :-)
RépondreSupprimerSerious >>> mouais mouais mouais ^^
Moi j'aime bien quand ça déraille ;-)
RépondreSupprimerAu bout du compte, tu as quand même le vide très prolifique, hein ? Galopin, va :-)
RépondreSupprimerAlors comme ça, vous vous êtes mis à la drogue...
RépondreSupprimerCela ne me surprend pas - avec tous ces groupes de rock, que vous allez voir - mais je ne pensais que vous en arriveriez, si tôt, à écrire des éditoriaux totalement "défoncé" (passez-moi l'expression).
J'avoue que je suis un peu choqué.
BBB.
Hahahahahahahahahahahaha !!!
RépondreSupprimer(désolé...)
Rien, c'est aussi un excellent groupe http://www.myspace.com/rienrienrien
RépondreSupprimerenfin, j'dis çà, j'dis...
C'est pour dire, mais tout ça sent la déprime à plein nez...
RépondreSupprimerLe journal revient quand ? :-)
Le rien, c'est bien... c'est le n'importe quoi qui craint. Et comme tu le dis, on vit dans un monde où l'on est constamment happé par du n'importe quoi... et ça, c'est pas rien, ce n'est pas "du rien"... C'est au contraire le "plein", un trop plein de n'importe quoi, où l'on nous gave d'infos et de propos de n'importe qui sur n'importe quoi, des conneries qui ne valent rien (sans pour autant être du "rien")... Non, le rien, au fond, c'est la meilleure réponse à donner au n'importe quoi... C'est un acte fort de contestation de revendiquer le rien, d'essayer de créer cet espace vide, seul espace préservé du n'importe quoi...
RépondreSupprimerMême si mon pote Leibniz a bien formulé la chose peu de temps après Hamlet et bien longtemps après Gorgias, la question du quelque chose plutôt que le rien est inhérente à l'univers tel que nous le percevons (je n'oserais dire tel qu'il est, à moins d'entendre que ce qui est est ce que nous percevons. Mais passons.).
RépondreSupprimerIci, tes sens sont saturés d'un cocktail dont tu ne tires aucun sens.
À d'autres moments, tu aurais peut-être réagi à ce cocktail, en le brocardant, en l'appréciant (ça m'étonnerait mais bon), en te donnant les clés pour en faire un bon édito, une bonne gueulant au bistrot avec les potes, une bonne pensée pour faire chier ta meuf qui se concentre devant LCI pour tirer un vague truc des infos.
Brefle, là, tu patauges, tu ne choppes pas le bon fil, tu n'arrives pas à tout relier ensemble, tu paniques et tu gueule à la blogosphère le nez dans les étoiles et la bistouquette qui pisse son édito comme je pleure sur les femmes infidèles que c'est du grand n'importe quoi, et comme tu n'arrives pas à y mettre un sens, tu décrètes que ce grand n'importe quoi est juste du rien.
Pathétique en pied et recroquevillé dans sa cape (d'où l'expression de pied en cape, in Jean-Pierre Chaubert Œuvres complètes suivies de Œuvres jambon fromage, Garges-les-Gonzesses, éd. E. Leclerc, 2010), le Thominou se dévoile devant nous nu comme un verre (vide, le verre), mou comme une loque, flasque comme une gourde (du genre blonde, la gourde, pas du genre à y tirer un uiski pour remplir le susdit verre nu et vide par surcroît).En clair : y nous fait trop pitié.
Autrefois, du temps où Adrien Marquet tapait sur sa Remington les polars de Paul-Loup, on appelait ça "l'angoisse de la page vide".
Mais dans notre jargon 2.0, c'est ce que nous autres appelons "un bon lendemain de cuite avec un jetlag de 12 heures dans le cul sans être sorti de chez soi".
T'inquiète gamin : un bon citrate de bétaïne et ça va repartir comme en 14.
Je ne vois pas où veut en venir ce commentaire (comme quoi le N'importe quoi peut frapper tout le monde ^^).
RépondreSupprimerJ'avais envie d'écrire un truc léger après une semaine particulièrement fatigante et déprimante... point barre. De grâce, ne me la joue pas Christian...
Hm... je crois que je la jouait davantage Johnny Walker que Christian ^^
RépondreSupprimerJohnny Walker, le Ranger de vos soirées solitaires ^^
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