Il y a quelques jours, j'ai constaté avec un certain étonnement que je n'avais jamais écrit d'article sur Medium alors que j'étais pourtant certain de l'avoir fait. Non que cette série mérite spécialement des dithyrambes, mais cela fait tout de même quelques années maintenant que je la suis plus ou moins régulièrement avec plus ou moins de plaisir, et à tout prendre j'ai sans doute écrit sur des choses autrement plus mineures - alors donc : pourquoi pas Medium ? Oh bien entendu, ce n'est pas la plus grande série du monde. Et comme sa progression narrative est minime, qu'il s'y passe assez peu de choses (pour vous dire l'évènement majeur de l'année c'est que Joe Dubois change de coiffure) et que la saison six, qui se termine tranquillement aux État-Unis, n'est ni meilleure ni moins bonne que la cinq - qui elle-même n'avait pas à rougir devant la quatre... ce premier article sur le sujet sera aussi sans doute le dernier. Au moins il existera, et sans doute le programme (qui a bien failli s'arrêter l'an passé) le mérite-t-il.
Car Medium remplit un office ô combien délicat de nos jours, au milieu de toutes ces séries plus ambitieuses (sinon carrément prétentieuses) les unes que les autres : celui de divertir, de le faire bien et, le plus souvent, de manière relativement intelligente. Ne passons pas à côté des choses simples. Certes Allison Dubois, medium aidant le procureur à résoudre les crimes dont elle a rêvé la veille, semble totalement imperméable à toute notion de changement ou d'évolution (d'où l'évènement considérable autour de la coiffure de son mari, qui d'ailleurs a très vite repris son ancienne coupe, sans doute que ç'avait fait un tollé chez les spectatrices). Mais il est possible que ce soit là que réside son charme : dans le doux train-train d'un quotidien qui fait beaucoup plus pour la qualité du feuilleton que ses intrigues anorexiques, dans la chaleur humaine qui se dégage de cette petite famille américaine ordinaire (les héros sont les parents, leurs trois filles, point barre).
En fait Medium, c'est un peu le cop-show sympathique (une mauvaise langue ajouterait que c'est probablement parce que lesdits cops n'y jouent qu'un rôle dérisoire), avec à chaque semaine son petit whudunit? à rebours (puisqu'Allison résout les crimes au fur et à mesure de ses rêves), souvent d'une facilité déconcertante d'ailleurs, sa petite intrigue familiale, sa petite aventure de Joe Dubois (c'est quasiment devenu une série dans la série)... ainsi que bien sûr son gros petit déj en famille, son petit moment de tendresse et son gros câlin du soir. Ceci dit sans condescendance aucune : Medium a bien des défauts, mais elle n'est jamais mièvre ni racoleuse. Réac, ok, d'accord, elle l'est parfois affreusement. Les meurtriers sont très souvent tués à la fin, et la famille passe avant tout. On ne fume pas, on ne boit pas, on n'avorte pas (de toute façon pourquoi le ferait-on, vu qu'on ne baise quasiment que pour procréer ?). La seule transgression de Medium dans le fond, c'est son impayable bonhommie, qui tranche avec une production en matière de séries mainstreams de plus en plus branchée sur le faussement subversif (House), le faussement satirique (Desperate Housewives), le faussement trash (90210), lorsque ce n'est pas tout simplement le faussement bon (The Mentalist et tous les "vrais" cop-shows... ou quasiment). Medium, elle, a au moins ce mérite de ne jamais prétendre être ce qu'elle n'est pas. Elle est une série familiale et divertissante, elle l'assume, et dans son genre il n'en est pas une seule qui lui arrive à la cheville. C'est souvent drôle, généralement bien fichu (les rêves de la susnommée Allison sont inspirés et variés), fédérateur mais jamais vraiment lisse et en plus, c'est très bien joué. On peut bien sauter quelques épisodes sans le regretter une seconde, on peut même passer sans problème six mois sans la voir. Mais quand on la retrouve on est toujours satisfait, on voit les enfants grandir et on se dit que décidément, ces parents ne vieillissent pas. Alors soit, ce n'est pas une série qu'on adore. C'est bien mieux : c'est une série qu'on ne peut pas détester.
Medium (saisons 1–6), créée par Glenn Gordon Caron (NBC puis CBS, 2005-10)
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Car Medium remplit un office ô combien délicat de nos jours, au milieu de toutes ces séries plus ambitieuses (sinon carrément prétentieuses) les unes que les autres : celui de divertir, de le faire bien et, le plus souvent, de manière relativement intelligente. Ne passons pas à côté des choses simples. Certes Allison Dubois, medium aidant le procureur à résoudre les crimes dont elle a rêvé la veille, semble totalement imperméable à toute notion de changement ou d'évolution (d'où l'évènement considérable autour de la coiffure de son mari, qui d'ailleurs a très vite repris son ancienne coupe, sans doute que ç'avait fait un tollé chez les spectatrices). Mais il est possible que ce soit là que réside son charme : dans le doux train-train d'un quotidien qui fait beaucoup plus pour la qualité du feuilleton que ses intrigues anorexiques, dans la chaleur humaine qui se dégage de cette petite famille américaine ordinaire (les héros sont les parents, leurs trois filles, point barre).
En fait Medium, c'est un peu le cop-show sympathique (une mauvaise langue ajouterait que c'est probablement parce que lesdits cops n'y jouent qu'un rôle dérisoire), avec à chaque semaine son petit whudunit? à rebours (puisqu'Allison résout les crimes au fur et à mesure de ses rêves), souvent d'une facilité déconcertante d'ailleurs, sa petite intrigue familiale, sa petite aventure de Joe Dubois (c'est quasiment devenu une série dans la série)... ainsi que bien sûr son gros petit déj en famille, son petit moment de tendresse et son gros câlin du soir. Ceci dit sans condescendance aucune : Medium a bien des défauts, mais elle n'est jamais mièvre ni racoleuse. Réac, ok, d'accord, elle l'est parfois affreusement. Les meurtriers sont très souvent tués à la fin, et la famille passe avant tout. On ne fume pas, on ne boit pas, on n'avorte pas (de toute façon pourquoi le ferait-on, vu qu'on ne baise quasiment que pour procréer ?). La seule transgression de Medium dans le fond, c'est son impayable bonhommie, qui tranche avec une production en matière de séries mainstreams de plus en plus branchée sur le faussement subversif (House), le faussement satirique (Desperate Housewives), le faussement trash (90210), lorsque ce n'est pas tout simplement le faussement bon (The Mentalist et tous les "vrais" cop-shows... ou quasiment). Medium, elle, a au moins ce mérite de ne jamais prétendre être ce qu'elle n'est pas. Elle est une série familiale et divertissante, elle l'assume, et dans son genre il n'en est pas une seule qui lui arrive à la cheville. C'est souvent drôle, généralement bien fichu (les rêves de la susnommée Allison sont inspirés et variés), fédérateur mais jamais vraiment lisse et en plus, c'est très bien joué. On peut bien sauter quelques épisodes sans le regretter une seconde, on peut même passer sans problème six mois sans la voir. Mais quand on la retrouve on est toujours satisfait, on voit les enfants grandir et on se dit que décidément, ces parents ne vieillissent pas. Alors soit, ce n'est pas une série qu'on adore. C'est bien mieux : c'est une série qu'on ne peut pas détester.
Medium (saisons 1–6), créée par Glenn Gordon Caron (NBC puis CBS, 2005-10)
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C'est officiel, on a des gouts totalement opposé.
RépondreSupprimerJe prends donc en compte les points blancs comme note.
Ah ! Joe !...
RépondreSupprimerJibe >>> vu que je n'ai pas la moindre idée de qui tu es, j'avoue que ça me fait une belle jambe :-)
RépondreSupprimerSinon j'en déduis donc que tu considère The Wire, Six Feet Under et les Soprano comme des bouses intersidérales. Puisque ce sont pour moi des chefs-d'œuvre ;-)
H.V. >>> ah non, commencez pas avec Joe ! ^^
Moi j'avais tiqué dès les premiers épisodes : la série est effectivement assez pro-peine de mort (ou du moins elle ne la remet pas du tout en cause). Et je me suis complètement laissée avoir, peut être parce que les personnages existent en dehors des intrigues. Oui, c'est WASP, mais c'est bien fichu.
RépondreSupprimerMédium..ha oui..la série qui entraîne le plus de discutions avec mes filles le soir devant la télé (ça peut être une bonne occasion de causer la télé)
RépondreSupprimer-pro peine de mort, tout à fait d'accord
-l'essentiel se passe la nuit : Madame réveille Monsieur tout l'temps. Mais pas pour faire des câlins. Pour lui parler d'horreur et de mort. A la place de Monsieur j'aurais fait mes bagages depuis longtemps. Les états d'âmes d'Allison, ses indignations et ses urgences m'auraient fatigué ..
-Joe Dubois est un homme sympathique, il fait le ménage, s'occupe des enfants, console et rassure sa femme qui généralement s'énerve : c'est qu'elle a une mission, elle.
Pfff ! ! Elle m'énerve ! ! !
Moi je fantasme plus sur Allison que sur Joe ;)
RépondreSupprimerEn même temps y a t'il eu un seul épisode qui soit vraiment super ?
Sans être transcendante, c'est une série sympathique. Mais j'ai quand même du mal parce que je trouve la série trop familiale, trop simpliste et pas assez prise de risque ( et je savais pas que c'était pro peine de mort, faut dire que j'ai pas regarder depuis tellement longtemps). Il capitalise sur se qu'ils savent faire (bien en plus), mais ne creuse pas, ou pas assez pour moi.
RépondreSupprimerIl faut dire aussi que la série a renoncé au risque au fil des années. La première saison tentait plus de trucs, les rêves d'Allison étaient délirants... mais au fil du temps tout est rentré dans le rang pour devenir cette série assez familière, dans laquelle on rentre comme dans du beurre et qu'on oublie aussitôt l'épisode terminé...
RépondreSupprimermoi j'aime bien cette série ; je trouve qu'elle "zen-ifie" ; ça nous change des séries tape-à-l'oeil avec des supers pouvoirs blingbling. Sinon je n'ai pas trop senti ce pro-peine de mort (ou alors ds la 1ere saison, mais une serie doit-elle eduqué les masses, pourquoi devrait-elle aller vers le "bien" penser) mais j'avais oublié qu'il faut tjs defendre la sacrosainte trinité fraternité-égalité-choucroute ; il faut tjs etre pour l'ecologie, contre la peine de mort, bien pensant, bien penser, et que l'homme est bien un schroumptf pour l'homme... moi qui ne suis pas fan de series (j'en suit que qqes unes) je trouve ça plutôt fort : une serie avec "peu de moyen" , 2 decors principaux "la chambre", "la cuisine" et qui arrive à tenir x saisons avec des episodes pertinants et parfois des questions "metaphysiques" que je n'ai jamais vu dans aucune autre serie.
RépondreSupprimerD'accord avec "Idothée", je trouve qu'ils ne niquent pas assez !
RépondreSupprimerLe côté "pro peine de mort" ne m'a pas frappé non plus (ce n'est d'ailleurs pas moi qui en ai parlé). Normal : la plupart du temps les méchants sont punis bien avant d'arriver à la chaise.
RépondreSupprimerAu contraire, pour moi Medium est une série très inoffensive et consensuelle, qui ne fait pas débat (c'est peut-être ça que certain appellent "pro peine de mort") : la peine de mort existe dans la société qu'elle dépeint, c'est tout. Elle n'est pas discutée (en tout cas je ne m'en rappelle pas), ni dans un sens ni dans l'autre. Tout comme l'avortement, par exemple : comme dans toutes les séries mainstream US, l'avortement n'est jamais une option dans Medium. Mais ce n'est pas grave, puisque de toute façon on ne verra jamais une situation qui pourrait soulever un quelconque débat sur la question. On n'aura jamais dans Medium la grossesse adolescente d'Ariel, par exemple. Ce n'est pas un sujet familial et divertissant.
Quand je dis que la série est réac, c'est au sens du "conservatisme", de l'exaltation du travail et de la famille... pas au sens de l'extrême droite (Medium, comme la plupart des séries de ce genre, est totalement apolitique).
Sinon sur les questions métaphysiques... on n'a pas dû voir les mêmes séries, celles de Medium me semblent quand même assez gentillettes par rapport à ce qu'on peut voir dans un The Shield ou un Six Feet Under :-)
c'est le coup de génie du personnage de Joe, il apporte une touche de progressisme, voire "liberal", dans une série aux valeurs très tradi, très "heartland" pour reprendre un vocable US réaffirmé par une nouvelle série.
RépondreSupprimeridem pour le fait qu'elle reprenne un job, et c'est elle qui est du côté de l'autorité et la force.
je suis d'accord qu'il y a peu de prise de risque dans les intrigues, mais la prise de risque elle tient à ce dosage peu fréquent, d'une série crossover destinée à la fois à la bible belt, à la rust belt, et aux côtes libérales. D'ordinaire une série vise soit l'un soit l'autre.
à sa manière CSI las vegas aussi fait ce crossover, de manière plus subtile encore.
Effectivement c'est encore plus marqué dans CSI, et encore plus impressionnant car ç'a beaucoup plus de succès (quoique cela ait tendance à s'étioler depuis que William Petersen a pris sa retraite).
RépondreSupprimerHa.............
RépondreSupprimerPro peine de mort n'est pas le bon terme,c'est vrai, elle ne la discute effectivement pas. Tout le travail de Madame est de veiller à ce qu'ils aillent vers la chaise les horribles méchants et je me demande si le fait qu'ils meurent avant d'y arriver ne permet pas de ne justement pas trop aborder la question. Et ça me gêne.
Sinon je suis d'accord avec Zorglub : )
Ds la série les méchants ne sont pas tjs arrétes ou morts, c'est faux ! c'est au moins arrivé qqes fois. et je ne savais pas qu'une serie devait ouvrir un débat !?
RépondreSupprimersinon il y a l'épisode où le fils fabrique une bombe pour faire plaisir au père (il est endoctriné par le père), et c'est le pere qui est accusé et le fils qui s'en sort à la fin ; faut-il condamné le fils?
Y'a l'histoire du tueur en serie qui perds la memoire à la suite d'un accident et il ne se rappelle plus qu'il a tué ; est-on autre chose que la somme de nos souvenirs ?
"savais pas qu'une serie devait ouvrir un débat !?"
RépondreSupprimerPas plus qu'une n'importe quelle autre œuvre.
Ce qui est marrant c'est que derrière cette remarque ironique tu évoques toi-même des questionnement qu'elle a suscité chez toi ;-)
Questionnement qui, soit dit en passant, sont tout de même du vu, revu et rerevu dans des dizaines de séries, souvent de manière autrement plus fine que dans Medium. Comme tu dis "elle zenifie", c'est tout à fait cela ; chez moi elle accompagne souvent les repas. Maintenant, si je veux de la profondeur ou de la métaphysique, c'est certainement pas Medium que je vais aller voir, quoique tu aies l'air d'en penser (mais jette un œil à Six Feet Under, par exemple, tu comprendras ce que je veux dire ;-)
Sur les méchants je confirme qu'on ne voit quasiment jamais la chaise électrique (ou du moins, cela fait un paquet de saisons que je ne l'ai pas vue). En revanche la série s'arrange tout de même, la plupart du temps, pour qu'ils soient "punis" à la fin - sinon par les hommes du moins par des puissances supérieures dont l'existence n'est pas mise en question, ou par Alison elle-même qui aura trouvé un subterfuge pour les punir (mais sans les tuer car elle respecte toujours la loi). C'est ce qui en fait une série droitière en opposition aux séries noires (ou romans noirs ou films noirs) : à la fin de l'épisode, sauf dans quelques cas relativement rares (je pense notamment à cet excellent double-épisode avec l'excellent Gregory Itzin), la société est en sécurité et le monstre ne peut plus faire de mal, le spectateur peut dormir tranquille après avoir éteint sa télé, il ne risque pas cauchemarder comme lorsqu'il regarde le glauque Law & Order SVU ou l'insupportable The Shield. C'est comme ça qu'il faut le voir : la dangerosité et la manière dont elle est maîtrisée au cours de l'épisode. Cela ne se compte pas en nombre de cadavres de tueurs, ni même en nombre de tueurs gentils ou touchants (il y a en a eu quelques uns, comme dans tous les "cop-shows"). Mais bien : comment se situe la série par rapport aux questions de l'ordre et de la sécurité.
"Pas plus qu'une n'importe quelle autre œuvre.
RépondreSupprimerCe qui est marrant c'est que derrière cette remarque ironique tu évoques toi-même des questionnement qu'elle a suscité chez toi ;-)"
J'ai dit qu'elle PEUT pas qu'elle DOIT !
(elle N'est PAS OBLIGEE (mais elle PEUT) traiter des sujets à la mode (ou dans l'air du temps ou des debats actuels))
mais comme je l'ai deja dit, je ne suis PAS un "spécialiste" des séries, j'en ai très peu vu (sauf du tps de MacGyver ou de l'Agence... , et encore) et je me lasse très vite, sauf qqes cas. Et avec l'âge, les series dites GLAUQUES ou BLINGBLING me font chier royalement... (et suis souvent déçu par les soi-disantes SUPER-MEGA-GENIALE-DE-DJEUNS-DELAMORTQUITUESARACE series)
Mais du quoi tu me causes ?
RépondreSupprimer"soi-disantes SUPER-MEGA-GENIALE-DE-DJEUNS-DELAMORTQUITUESARACE series"
???
Je te parle de séries mondialement considérées comme des chefs-d'œuvre, de séries sur lesquelles des thèses ont été écrites, de séries dont certaines - SFU et The Wire par exemple - ont été rapprochées des plus grands classiques de la littérature ! Pas du dernier truc hype survendu par TF1 ou M6. Cela fait bien longtemps que les séries ne se résument plus à MacGyver ou à Medium...
Allez, pour la peine, je te file un peu de lecture :
The Wire :
http://www.legolb.com/2009/02/baltimores-burning.html
(j'ai chroniqué les cinq saisons mais autant commencer par le début)
Oz :
http://www.legolb.com/2009/09/oz-si-dieu-est-en-moi-cest-une-tumeur.html
Six Feet Under :
http://www.legolb.com/2009/11/six-feet-under-la-vie-et-rien-dautre.html
Les Soprano :
http://www.legolb.com/2009/04/avez-vous-vu-tony-soprano.html
(là aussi j'en ai écrit plusieurs, mais autant se limiter à un truc général).
Goût à une seule de celle-là, tu n'auras même plus envie de regarder Medium :-D
ah ah ah... (flûte! je me suis pissé dessus...)
RépondreSupprimer"des thèses ont été écrites, de séries dont certaines (...) ont été rapprochées des plus grands classiques de la littérature " (ça me fait mal au ventre)
"dont certaines" qui ?
ça reste des histoires de :
- flics en goguette
- de tolars
- de croque-morts
- de mafieux
On a le droit de ne pas aimer...
"plus envie de regarder Medium" ça m'etonnerait avec tout ce que j'ai dit avant.
je vieillis, ça doit être ça :-DD
Tu t'es pissé dessus ? Fallait pas.
RépondreSupprimerLibre à toi de ne pas vouloir élargir ta culture au-delà de Medium, je ne force personne. "On a le droit de pas aimer"... tout à fait d'accord. Du moment qu'on en a vu un peu, on a le droit de trouver ça sans intérêt. Juger a priori, je ne vois pas trop l'intérêt... mais c'est pas vraiment mon problème ^^
Ca te fait mal au ventre qu'on ait comparé Six Feet Under à l'oeuvre de Balzac ? Moi ça me file le tournis qu'on puisse voire de la métaphysique dans un divertissement grand public honnête comme Medium. Je pense que ses auteurs eux-mêmes en seraient tout étonnés, eux qui n'ont jamais revendiqué rien d'autre que de proposer une série sympa dans laquelle on entre comme dans une vieille paire de chaussons ;-)
Parce que Medium c'est pas une énième histoire de nana qui a des visions voit des fantômes et résout des crimes ? C'est pas de l'archi-mega-réchauffé ? C'est original ? Mouarf
RépondreSupprimerIl y a moins original, quand même...
RépondreSupprimerOuais enfin Profiler et Millenium le faisaient plus de 10 ans avant. Et je parle pas du cinéma qui le fait depuis 20 ou 30 ans!
RépondreSupprimerC'était quand même dans un genre différent.
RépondreSupprimerOuais ouais, bien sûr mais bon. Faut quand même remettre cinq minutes les choses à leur place quoi. D'où on crache sur des oeuvres aussi géniales (sans les avoir vu en plus, le culot du gars!) pour défendre la gentille popote à Patricia Arquette ? C'est quoi le prochain step ? On conchie Faulkner et Brautigan (qu'on a pas lu) pour défendre Anna Gavalda ? Faut pas déconner qd même.
RépondreSupprimerOuais ouais, bien sûr mais bon. Faut quand même remettre cinq minutes les choses à leur place quoi. D'où on crache sur des oeuvres aussi géniales (sans les avoir vu en plus, le culot du gars!) pour défendre la gentille popote à Patricia Arquette ? C'est quoi le prochain step ? On conchie Faulkner et Brautigan (qu'on a pas lu) pour défendre Anna Gavalda ? Faut pas déconner qd même
RépondreSupprimerPourquoi il passe mon com ? Je suis censuré ? :(
RépondreSupprimerY a un petit temps d'affichage, parfois.
RépondreSupprimerTous tes commentaires sont bien là ;-)
Et bientôt, le grand chef d'œuvre tant attendu de notre Thom national :
RépondreSupprimer"Pourquoi pas NCIS ?"
C'est vrai ça : pourquoi pas ?
Tant qu'à faire je préfère tabler sur "pourquoi pas Nash Bridges". Allons au bout du bout ;-)
RépondreSupprimerUne serie TV ça reste une serie TV.
RépondreSupprimerC'est sûr quand on en a vu aucune qui révise cet a priori crétin et qu'en plus on a pas envie de croire qu'il en existe des comme ça (encore moins de les voir), la discussion peut pas aller bien loin. Sois mignon, tu peux être fier de ton inculture si tu veux mais arrête d'énoncer de telle conneries comme si c'était des vérités fondamentales alors que la seule vérité c'est que tu ne connais rien au sujet et ne veut pas le connaitre, c'est ridicule.
RépondreSupprimerMerde tu me colle là : je connais jeff et Beau mais pas Nash ! Mais j'imagine ce que ce doit être, ayant sciemment donné un bâton pour me faire battre.
RépondreSupprimer@Zorglub : une série TV reste une série TV. Sous-entendu : ce qui est fait pour la TV sera toujours plus merdique que ce qui est fait pour l'édition en livre ?
B'en pasque là, l'édition romanesque (pour ne prendre que ça) des dernières années est particulièrement pauvre. Et à défaut de chefs d'œuvre qui édifieront les générations, on attend quand même que des œuvres de divertissement puissent revêtir des questionnements, des émotions, un formalisme artistique ou tout ce que tu veux qui fera qu'on en sortira différent, plus "éveillé".
Rien que le fait que des débats animent les relations familiales chez Idothée montre qu'il y a prétexte à davantage que passer 46' collé à l'écran.
Tes sarcasmes sur le fait que certains puissent trouver des caractéristiques éminemment artistiques dans certaines séries TV m'interrogent, et je me demande si je me trompe ou si tu n'exagères pas un chouia :
1° N'y a-t-il que la littérature ou la peinture ou les arts classiques pour avoir une capacité à toucher le beau ? Je te conseille de lire le Jourde et Nauleau (chez Mango), tu nuanceras peut-être.
2° N'y a-t-il que les articles du Monde ou des ouvrages scientifiques pour avoir droit de poser des questions sociales ou philosophiques ? dans ce cas, j'ai du me gourrer en trouvant intéressant West Wing, Le prisonnier, Dexter ou autres (pour prendre d'autres exemples que ceux de Thom)
3° Et enfin, dernière question dans mes interrogations, trouves-tu également que le cinéma soit mineur ? (après tout, un film ça reste un film).
Merci de tes réponses argumentées, cher(e) Zopglub
C'est sûr que sans être aussi radical que Serious Moon, je ne peux que le rejoindre sur les grandes lignes.
RépondreSupprimerTu as tout à fait le droit de ne pas t'intéresser au genre ; tu as tout à fait le droit aussi de ne pas vouloir suivre mes conseils quand je te recommande des œuvres qui pourraient te faire changer d'avis.
Mais évidemment, si tout en revendiquant le fait de ne pas connaître le genre et de ne pas t'y intéresser, tu t'autorises à lâcher des sentences aussi définitives sur le sujet... le résultat ne peut être que... disons... assez "déstabilisant" (il s'agit bien sûr de la version pour ne pas te froisser). Le genre est sorti du ghetto depuis bien des années maintenant ; c'est une évidence pour tous ceux qui s'y sont intéressés de près. On a dit pareil du polar ou de la bande dessinée, autrefois.
A vrai dire, on l'a même dit du roman, à une époque, qui était considéré il y a encore quelques siècles comme un sous-genre mineur et sans intérêt, incomparable avec la poésie ou la tragédie. Et puis de grands romanciers sont arrivés, et au fil des années le regard a changé - au point que le roman soit devenu le genre littéraire N°1 dans le monde (et qu'on soit presque tombé dans l'excès inverse, hélas, mais c'est une autre histoire et ma foi, on n'y peut pas grand-chose si plus personne n'écrit de tragédies en vers).
Ces 20 dernières années, il s'est passé exactement la même chose avec les séries télé ; de grands auteurs (Alan Ball, David Simon, Matthew Weiner...) sont arrivés et ont progressivement amenés les critiques (car ce sont le plus souvent eux, censés être visionnaires, qui "bloquent") à réviser leurs a priori. Et force est d'admettre que face à des choses comme Six Feet Under ou plus récemment Mad Men, ils n'avaient pas vraiment le choix.
Mais bon. Je ne vais pas essayer de te convaincre, après tout chacun fait comme il l'entend. Simplement, dans ces pages où l'on consacre beaucoup de temps et de réflexion aux séries, les gens évitent en général de jeter ce genre d'anathèmes aveugles et dépourvus de la moindre argumentation (et pour cause, puisque le cas échéant, tu reconnais toi-même ne pas vraiment connaître le genre...). Venant de quelqu'un d'autre, je dois reconnaître que ma réaction aurait été plus sarcastique (car c'est plutôt moi qui devrait rire en lisant que tu doutes qu'une série puisse s'élever au rang de la littérature... soit donc rire de ton inculture, ce dont sans doute tu ne te priverais pas à ma place, d'ailleurs).
Une clé de 12 ça reste une clé de 12.
RépondreSupprimerLao Tseu
Un épisode d'Un cas pour deux ça reste un épisode d'Un cas pour deux.
RépondreSupprimerAngela Merkel
En revanche, un Bar-PMU culturel sans widget des derniers commentaires ce n'est plus vraiment un Bar-PMU culturel.
RépondreSupprimerje suis pas étonnée qu'on fasse des thèses sur des séries télé - je trouve ça même très très intéressant.
RépondreSupprimer(ça faisait longtemps que j'avais pas eu le temps de revenir lire un peu le Golb, toujours aussi passionnant ! )
je me souviens durant un cours sur le structuralisme d'avoir travaillé sur une ou deux séries .Si si...comme pour certains films,livres, il se dégage une structure sensiblement la même pour certaines séries et qui nous apprend beaucoup sur le discours sous-jacent.
Et, comme pour les films ou les livres, certaines séries ne s'inscrivent pas dans la structure classique du moment, elles brisent quelque chose à un moment. C'est nouveau, ou poétique ou ça dit autre chose,comme l'art finalement. Comme "le prisonnier" tiens :O - :p
Juste un mot pour Christophe parce que je viens de rentrer et suis claqué : bien entendu, dès que je retrouve un widget derniers commentaires, je le mets. Pour moi aussi, c'est un manque énorme.
RépondreSupprimerJ'aime bien ces débats animés... c'est bien rigolo.
RépondreSupprimerJe n'ai pas dit que tes series preferees n'étaient pas bien ou qu'on ne pouvait pas aimé ça, juste que je l'ai met pas sur un piedestal, c'est tout (et je pense n'avoir insulté personne, ou alors je m'en excuse).
"une série sympa dans laquelle on entre comme dans une vieille paire de chaussons ;-)" c'est mon côté pantouflard.
Apparemment non, tu n'aimes pas tant que ça ces débats. Sinon tu y participerais après avoir trollé ;-)...
RépondreSupprimer"Je n'ai pas dit que tes series preferees "n'étaient pas bien ou qu'on ne pouvait pas aimé ça,"
Ce ne sont pas "juste" mes séries préférées (comme en témoignent les réactions diverses)...
"juste que je l'ai met pas sur un piedestal, c'est tout"
Oh là là... mais personne ne met rien sur un piédestal. Simplement quand quelqu'un me dit qu'il ne s'y connaît pas trop en séries, spontanément je lui conseille la crème de la crème, comme je le ferais pour la littérature ou la musique.
Anyway ! Si tu as dit ça tu as une curieuse manière de t'exprimer, car moi je t'avais vu juger a priori des programmes que tu n'as vu et un genre que tu as dit plus haut ne pas connaître. A lire les commentaires de Serious, Christophe et Idothée, je ne suis pas seul à avoir compris ça.
Mais disons que tu t'en sors avec cette pirouette facile et pantouflarde :-) De toute façon il faut bien reconnaître qu'avec la meilleure volonté du monde, on aurait pas pu "débattre" très loin avec toi ^^
t'es fâché là ?!
RépondreSupprimerFâché ? Euh. Non.
RépondreSupprimer(je sais pas pourquoi les gens me disent toujours ça... je dois avoir un côté pète-sec quand j'écris ^^)
finalement le coté le plus révolutionnaire dans cette série c'est son coté....réactionnaire.
RépondreSupprimerdans un univers télé/série où pour être considéré comme génial, il faut un drogué et/ou un névrosé et/ou un mari ou une femme infifèle dans les personnages principaux, là on a un pitch d'une famille qui hormis le don de voyance de la mère est une famille plus ou moins ordinaire...alors oui dés que l'on a une famille "normale" cela fait "droite" mais bon c'est presque le coté "novateur" de la série, car la famille n'est pas modèle, il ya les ennuis terre à terre du quotidien
Tu trouves que la famille n'est pas modèle ?
RépondreSupprimerQuand même, les filles sont mimi, polies, bien élevées... je connais pas mal de parents qui auraient adoré que la crise d'adolescence de leur fille ressemble à celle d'Ariel :-)
dans le modèle il n y aurai même pas de doute, j'ai souvenir d'un épisode où Alison est persuadée que son mari la trompe...étrange épisode où ce qu'elle voit est la réalité sans l'être car elle y met son propre affect...
RépondreSupprimerLe coté pécuniaire est même évoqué quand son mari est au chômage, plein de petits trucs par petite touche qui évoque le quotidien moyen d'une famille moyenne...moins évident à dessiner qu'un médecin drogué, qu'un tueur en série...car là la frontière avec la mièvrerie est fine
Oui enfin... tout dépend où l'on situe la difficulté. Il est sans doute - en réalité - beaucoup plus compliqué de créer une série avec un médecin toxico et misanthrope sur une chaîne comme la Fox, qu'une série familiale (ou quasi de "proximité") sur NBC, network à l'audience vieillissante... ce qui n'enlève rien par ailleurs aux qualités du programme.
RépondreSupprimerCe qui a fait beaucoup pour le succès de House à ses débuts, c'est en effet ce côté "anti-conformiste". On y traitait, en prime-time sur la Fox ou TF1, de thématiques qui étaient autrefois réservées aux séries du câble.
RépondreSupprimerCe qui est amusant, et Bartlebooth a raison, c'est que cela a débouché, à terme, sur un excès inverse. On en vient à se dire qu'il faut désormais une bonne dose de "souffre" pour qu'une série marche, c'est par exemple beaucoup le reproche qu'on a fait à Flashforward cette année (d'avoir des personnages trop gentils, ordinaires, fades).
Cela, sans nuance. Prenez une série comme Castle : ce n'est qu'un ersatz de House (personnage principal surdoué, odieux mais qui a bon cœur), sans la nuance rendant le personnage "intéressant" (du moins au départ, la série ne vaut plus rien, aujourd'hui, parodie d'elle-même sans âme).
C'est vrai pour House, autant les 3 premières saisons ammenaient un subtilité dans la caricature autant depuis cela tombe et là j'ai même arrété de suivre.
RépondreSupprimerJe serai partisan d'une loi interdisant plus de 5 saison à toute série, au delà cela devient souvent vide ....La preuve The wire fait 5 saisons
Allez, tu montes à 6 et je participe à ton moratoire ^^
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