Quand je pense à une série que j'ai aimée mais vue il y a longtemps, c'est souvent d'abord à une scène précise. Par exemple la mort de Tony B. pour Les Soprano. Pour The Shield, ce n'est pas tout à fait une mort, mais l'on reste dans le bien glauque. Attention, je vais odieusement vous spoiler (il est temps de vous arrêter si vous n'avez pas encore vu la série, même si ce sera promis juré le seul spoiler de l'article) : c'est la fin de l'épisode "Streaks & Tips (3x04), baston de coqs entre Shane et Tavon, on le voyait venir à dix kilomètres et depuis dix épisodes et enfin ça y est - ils évacuent brutalement la tension qui s'est installée entre eux depuis la saison deux. Sauf que soudain, une scène vue et revue mille fois se détraque totalement : un troisième personnage surgit pour les séparer, et il (enfin : elle) n'a pas de meilleure idée que de s'en mêler à coup de... fer à repasser. Tavon se redresse, titube, il est couvert de sang, son regard est vide. Ce n'est plus un homme c'est un zombie, qui se traîne à la porte... manque de tomber trois fois... et derrière Shane se redresse à son tour... le course comme s'il voulait l'achever, comme s'il avait totalement oublié qui ils étaient l'un et l'autre. Ne restent que le zombie et la bête sauvage, et le premier monte dans sa caisse pour aller s'écraser quelques kilomètres plus loin - incapable de maîtriser son véhicule.
C'est une scène typique de la série. Il y a en eu une ou deux comme ça avant ; il y en aura beaucoup d'autres après. Je crois que c'est à partir de ce moment-là que je suis devenu fan d'un feuilleton qui passait déjà depuis plus de deux ans. Au moment où la violence et la noirceur ont pris définitivement le pas sur les enquêtes policières. Au moment où il a été acquis que désormais, plus rien ne serait comme avant et que la mort et la haine pourraient surgir de partout. Et effectivement, à partir de cet épisode, plus rien ne sera comme avant : chaque nouvelle suite narrative montera d'un cran dans la rage, la violence sera de plus en plus crue, brutale et souvent absurde. The Shield a beau être une série policière, elle est souvent terrifiante, elle vous serre la gorge - vous angoisse et vous dérange. Pas tellement parce que ses héros sont des flics et qu'ils sont censés rassurer plutôt que faire peur... mais plutôt parce qu'ils sont tous, à différents degrés, brisés. Tellement cassés et irrécupérables que le bien et le mal ne font plus tellement de différence - d'autant qu'ils sont très doués pour se convaincre que le mal qu'ils font débouchera à terme sur quelque chose de bien.
En sept saisons, The Shield aura parlé de beaucoup de choses, brassé beaucoup de thèmes, radiographié les gangs des rues comme aucune autre série (à part The Wire bien sûr) n'aura su le faire, révolutionné la manière dont on filmait jusqu'ici les feuilletons, introduit des personnages complexes et fascinants... mais finalement il aura été impossible d'en parler sans systématiquement revenir aux mêmes choses : Vic Mackey (son antihéros), la violence, le bien, le mal. L'amoralité. Comme si le spectateur-chroniqueur lui-même devait fatalement se laisser déborder par la haine habitant cet homme et par la mort qui l'entoure. C'est une croix qu'il porte et que le spectateur est tenu de soulever avec lui, même si cela le dégoûte. Il n'est pas inintéressant de noter que l'un des auteurs qui se sera le plus investi dans les premières saisons de la série finira par créer Dexter. Il y a une filiation directe et évidente entre les deux.
Mackey, c'est un peu Jack Bauer au pays des flics - et ce n'est pas un hasard si la série est lancée par le réseau câblé de la Fox quelques mois après le succès de 24. D'ailleurs, ils se ressemblent un peu : même physique râblé, même regard bleu électrique oscillant entre froideur, désespoir et incompréhension. Et bien sûr même croyance en cette idée que la fin justifie les moyens et même manière dérangeante que leurs supérieurs ont de vouloir se débarrasser d'eux et de leurs méthodes gênantes... tout en se satisfaisant largement de leurs résultats (car Vic et sa Strike Team ont le meilleur taux d'arrestation du district - fictif - et ont d'ailleurs été installés là où ils sont pour des raisons hautement politiques). La différence cruciale entre les deux tient à leurs caractères : Bauer est mutique et assorti d'un sens du devoir devenant au fil des années un goût pour le sacrifice ; Mackey est un bavard invétéré ne se sentant de devoir que vis-à-vis de son équipe et de sa famille - le reste du temps il est écœurant de lâcheté et d'égoïsme. Ce qui le rend si fascinant, c'est qu'il n'a a priori rien pour fasciner : Vic Mackey n'est pas un génie de la manipulation que l'on pourrait à l'instar d'un Dexter admirer pour son esprit fabuleusement malade. C'est un type plutôt ordinaire, plus malin que vraiment intelligent et plus débrouillard que machiavélique. Si au fil des épisodes son sport de prédilection devient le slalom entre les gouttes d'acide de l'IGS, il n'a pas de goût particulier pour cela et, convaincu de son bon droit, il a plus souvent tendance à improviser des solutions bancales qu'à sortir de sa botte un coup de maître à la Benjamin Linus (Lost) - c'est d'ailleurs ce qui fait tout l'intérêt de la série : les plans de Vic pour échapper aux casseroles qu'il se traîne sont parfois si fragiles qu'on n'est jamais complètement sûr que cette fois encore il va s'en tirer.
L'autre particularité de Mackey, c'est qu'à l'exact opposé de n'importe quel "bon" personnage de série (mais à la non-manière d'un Tony Soprano), il n'évolue quasiment pas en sept saisons. Il est d'ailleurs quasiment le seul au sein The Shield à rester fidèle à lui-même du début à la fin (justement comme on le disait plus haut parce qu'il est parfaitement sûr de son fait). Quand Dutch et Claudette (les inspecteurs cleans et caustiques censés faire contrepoids) passent leur vie à se remettre en cause, quand Shane (son redneck de bras droit) est lui-même souvent en proie au doute ou quand Lem (son gentil bras gauche) se pose énormément de questions... Mackey, lui, ne prend guère de recul sur lui-même que mollement - et encore uniquement s'il est coincé et que la situation l'impose. C'est un instinctif et un réactif, de fait il ne change pas... il empire. Ou, pour être exact, il se laisse entraîner toujours plus loin par la spirale inaugurée par le rebondissement sordide qui clôturait le pilote de la série. A partir de là de toute façon, il ne maîtrise plus grand-chose : il se contente la plupart du temps de colmater les brèches de ses quarante plans précédents et avance, inexorablement et sans se retourner. Pas le choix : s'il se retourne, au mieux il va en taule - au pire la mort le rattrape.
Latente au début de la série, cette spirale en devient vraiment le centre névralgique à partir de la saison trois - moment où The Shield bascule et devient bien plus qu'une série policière traditionnelle (la première saison évoque beaucoup un NYPD Blue en plus choc). Lorsque l'on revoit la série, avec donc plus de recul que la première fois, il est effarant de noter à quel point Vic s'enfonce un peu plus à chaque acte de la tragédie : plus brutal et immoral que vraiment pourri aux origines, Mackey se laisse un peu plus tenter à chaque épisode, prend chaque jour un peu plus le chemin de la corruption puis du banditisme le plus total. Arrivé aux deux dernières saisons on n'arrive même plus vraiment à voir ce qui différencie sa Strike Team des gangs qu'elle est censée poursuivre ; les derniers scrupules se sont envolés et ne reste que la culpabilité sourde qui s'accumule et s'accumule encore, grand paradoxe du personnage puisque plus il s'abandonne à la spirale et plus il cherche en contre-partie à faire son métier avec pugnacité, se lançant dans la dernière droite dans une croisade aveugle et absurde qui achèvera de détruire son entourage.
Certains grands personnages de série le sont parce qu'on ne les comprend que trop bien. Vic Mackey est de cette trempe, mais pas de ce genre. Il arrive bien souvent qu'on le regarde sans parvenir à le comprendre. Sans le moindre doute, il s'agit là de la plus belle planche pourrie de toute l'histoire de la télé. Mais quelque part, c'est ce qui le sauve : au-delà de ses aventures, The Shield ne parle jamais que de renoncement et de désillusions, à travers les personnages de Dutch, de Claudette ou du Capitaine Aceveda. Vic, lui, ne connaît jamais vraiment ce sentiment. Il n'en a pas le temps et quand bien même : il n'attend rien. Il est là, il fait ce qu'il croit avoir à faire et son pragmatisme confinant au cynisme en devient fascinant. Il n'est pas comme on l'a souvent écrit un héros droitier et sursécuritaire. Plutôt un anarchiste qui s'ignore. Et qui ne laisse que désolation derrière lui, sans même se rendre compte que sa vie n'est faite que de mauvais choix lui paraissant, sur le coup, la seule chose à faire.
The Shield (saisons 1 - 7), créée par Shawn Ryan (FX, 2002-08)
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C'est une scène typique de la série. Il y a en eu une ou deux comme ça avant ; il y en aura beaucoup d'autres après. Je crois que c'est à partir de ce moment-là que je suis devenu fan d'un feuilleton qui passait déjà depuis plus de deux ans. Au moment où la violence et la noirceur ont pris définitivement le pas sur les enquêtes policières. Au moment où il a été acquis que désormais, plus rien ne serait comme avant et que la mort et la haine pourraient surgir de partout. Et effectivement, à partir de cet épisode, plus rien ne sera comme avant : chaque nouvelle suite narrative montera d'un cran dans la rage, la violence sera de plus en plus crue, brutale et souvent absurde. The Shield a beau être une série policière, elle est souvent terrifiante, elle vous serre la gorge - vous angoisse et vous dérange. Pas tellement parce que ses héros sont des flics et qu'ils sont censés rassurer plutôt que faire peur... mais plutôt parce qu'ils sont tous, à différents degrés, brisés. Tellement cassés et irrécupérables que le bien et le mal ne font plus tellement de différence - d'autant qu'ils sont très doués pour se convaincre que le mal qu'ils font débouchera à terme sur quelque chose de bien.
En sept saisons, The Shield aura parlé de beaucoup de choses, brassé beaucoup de thèmes, radiographié les gangs des rues comme aucune autre série (à part The Wire bien sûr) n'aura su le faire, révolutionné la manière dont on filmait jusqu'ici les feuilletons, introduit des personnages complexes et fascinants... mais finalement il aura été impossible d'en parler sans systématiquement revenir aux mêmes choses : Vic Mackey (son antihéros), la violence, le bien, le mal. L'amoralité. Comme si le spectateur-chroniqueur lui-même devait fatalement se laisser déborder par la haine habitant cet homme et par la mort qui l'entoure. C'est une croix qu'il porte et que le spectateur est tenu de soulever avec lui, même si cela le dégoûte. Il n'est pas inintéressant de noter que l'un des auteurs qui se sera le plus investi dans les premières saisons de la série finira par créer Dexter. Il y a une filiation directe et évidente entre les deux.
Mackey, c'est un peu Jack Bauer au pays des flics - et ce n'est pas un hasard si la série est lancée par le réseau câblé de la Fox quelques mois après le succès de 24. D'ailleurs, ils se ressemblent un peu : même physique râblé, même regard bleu électrique oscillant entre froideur, désespoir et incompréhension. Et bien sûr même croyance en cette idée que la fin justifie les moyens et même manière dérangeante que leurs supérieurs ont de vouloir se débarrasser d'eux et de leurs méthodes gênantes... tout en se satisfaisant largement de leurs résultats (car Vic et sa Strike Team ont le meilleur taux d'arrestation du district - fictif - et ont d'ailleurs été installés là où ils sont pour des raisons hautement politiques). La différence cruciale entre les deux tient à leurs caractères : Bauer est mutique et assorti d'un sens du devoir devenant au fil des années un goût pour le sacrifice ; Mackey est un bavard invétéré ne se sentant de devoir que vis-à-vis de son équipe et de sa famille - le reste du temps il est écœurant de lâcheté et d'égoïsme. Ce qui le rend si fascinant, c'est qu'il n'a a priori rien pour fasciner : Vic Mackey n'est pas un génie de la manipulation que l'on pourrait à l'instar d'un Dexter admirer pour son esprit fabuleusement malade. C'est un type plutôt ordinaire, plus malin que vraiment intelligent et plus débrouillard que machiavélique. Si au fil des épisodes son sport de prédilection devient le slalom entre les gouttes d'acide de l'IGS, il n'a pas de goût particulier pour cela et, convaincu de son bon droit, il a plus souvent tendance à improviser des solutions bancales qu'à sortir de sa botte un coup de maître à la Benjamin Linus (Lost) - c'est d'ailleurs ce qui fait tout l'intérêt de la série : les plans de Vic pour échapper aux casseroles qu'il se traîne sont parfois si fragiles qu'on n'est jamais complètement sûr que cette fois encore il va s'en tirer.
L'autre particularité de Mackey, c'est qu'à l'exact opposé de n'importe quel "bon" personnage de série (mais à la non-manière d'un Tony Soprano), il n'évolue quasiment pas en sept saisons. Il est d'ailleurs quasiment le seul au sein The Shield à rester fidèle à lui-même du début à la fin (justement comme on le disait plus haut parce qu'il est parfaitement sûr de son fait). Quand Dutch et Claudette (les inspecteurs cleans et caustiques censés faire contrepoids) passent leur vie à se remettre en cause, quand Shane (son redneck de bras droit) est lui-même souvent en proie au doute ou quand Lem (son gentil bras gauche) se pose énormément de questions... Mackey, lui, ne prend guère de recul sur lui-même que mollement - et encore uniquement s'il est coincé et que la situation l'impose. C'est un instinctif et un réactif, de fait il ne change pas... il empire. Ou, pour être exact, il se laisse entraîner toujours plus loin par la spirale inaugurée par le rebondissement sordide qui clôturait le pilote de la série. A partir de là de toute façon, il ne maîtrise plus grand-chose : il se contente la plupart du temps de colmater les brèches de ses quarante plans précédents et avance, inexorablement et sans se retourner. Pas le choix : s'il se retourne, au mieux il va en taule - au pire la mort le rattrape.
Latente au début de la série, cette spirale en devient vraiment le centre névralgique à partir de la saison trois - moment où The Shield bascule et devient bien plus qu'une série policière traditionnelle (la première saison évoque beaucoup un NYPD Blue en plus choc). Lorsque l'on revoit la série, avec donc plus de recul que la première fois, il est effarant de noter à quel point Vic s'enfonce un peu plus à chaque acte de la tragédie : plus brutal et immoral que vraiment pourri aux origines, Mackey se laisse un peu plus tenter à chaque épisode, prend chaque jour un peu plus le chemin de la corruption puis du banditisme le plus total. Arrivé aux deux dernières saisons on n'arrive même plus vraiment à voir ce qui différencie sa Strike Team des gangs qu'elle est censée poursuivre ; les derniers scrupules se sont envolés et ne reste que la culpabilité sourde qui s'accumule et s'accumule encore, grand paradoxe du personnage puisque plus il s'abandonne à la spirale et plus il cherche en contre-partie à faire son métier avec pugnacité, se lançant dans la dernière droite dans une croisade aveugle et absurde qui achèvera de détruire son entourage.
Certains grands personnages de série le sont parce qu'on ne les comprend que trop bien. Vic Mackey est de cette trempe, mais pas de ce genre. Il arrive bien souvent qu'on le regarde sans parvenir à le comprendre. Sans le moindre doute, il s'agit là de la plus belle planche pourrie de toute l'histoire de la télé. Mais quelque part, c'est ce qui le sauve : au-delà de ses aventures, The Shield ne parle jamais que de renoncement et de désillusions, à travers les personnages de Dutch, de Claudette ou du Capitaine Aceveda. Vic, lui, ne connaît jamais vraiment ce sentiment. Il n'en a pas le temps et quand bien même : il n'attend rien. Il est là, il fait ce qu'il croit avoir à faire et son pragmatisme confinant au cynisme en devient fascinant. Il n'est pas comme on l'a souvent écrit un héros droitier et sursécuritaire. Plutôt un anarchiste qui s'ignore. Et qui ne laisse que désolation derrière lui, sans même se rendre compte que sa vie n'est faite que de mauvais choix lui paraissant, sur le coup, la seule chose à faire.
The Shield (saisons 1 - 7), créée par Shawn Ryan (FX, 2002-08)
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Sacré article (et celui sur le monde des séries, exceptionnel).
RépondreSupprimerUn bel hommage rendu à ce qui est, à mon avis, une des deux meilleures séries de la décennie.
Pareil que Bloom (mais je ne mets the Shield que cinq ou sixième ;)
RépondreSupprimerJe ne sais pas pourquoi, j'ai toujours eu quelques menues réserves sur The Shield, m'empêchant de la voir comme un grand chef d'oeuvre....
RépondreSupprimerFantastique série déjà visionnée deux fois. C'est toujours aussi bon même quand on connaît déjà la fin. Et quelle triste fin !
RépondreSupprimerC'est la prochaine série sur ma liste (je sais, j'ai 10 ans de retard)...
RépondreSupprimerBBB.
Très bel article en effet. Je souscris totalement à ton propos.
RépondreSupprimerUne série géniale...que j'ai pas vue encore, mais je te crois sur parole ! :-)
RépondreSupprimerCa me fait plaisir de lire cet article. J'ai l'impression que The Shield est souvent "oubliée". Peut-être parce qu'elle est trop récente, déjà, ça ne faisait pas de vagues, même quand elle existait : on en parlait peu. Alors ce n'est pas The Wire, mais pour moi elle vaut bien au moins Six Feet ou The Sopranos et mériterait la même "aura posthume".
RépondreSupprimerBloom , Lil' & Mélanie >>> merci beaucoup.
RépondreSupprimerSevie >>> moi c'est pareil avec Deadwood. Ta série préférée d'ailleurs, non ? :-)
Thierry >>> je me demande même si ce n'est pas mieux la seconde fois. Toute la dimension "tragique" saute aux yeux.
Azazel >>> autant BBB. est excusable - c'est une vocation tardive - autant toi... franchement, un grand spécialiste des séries comme toi ? C'est pas sérieux !
(sinon... c'est un jeu d'écrire tout le temps des conneries dans le champ URL ? Tu sais qu'il n'est pas obligatoire ? ^^)
J-C >>> je me faisais un peu la même réflexion quand j'ai publié l'article sur LMDS et que j'ai vu un tel enthousiasme dans les commentaires. Ça m'a étonné, du coup j'ai réfléchi, lu deux trois trucs ici ou là... et effectivement j'en suis venu à la même conclusion : des trois formidables chefs-d'œuvre des années 2000 (avec The Wire et Six Feet), The Shield est évoquée moins souvent, parfois un peu oubliée des classements, ou négligée. Peut-être parce qu'elle est plus récente (elle ne s'est finie que l'an passé) et pas encore tout à fait passé à la postérité...
The Wire ne s'est terminée qu'il y a deux ans, cela dit.
RépondreSupprimer(oui, je m'amuse bien !!)
C'est tout à fait cela, Thomas.
RépondreSupprimerJ'ai définitivement lâché LIFE ON MARS (US), trop lent et un peu fatiguant à la longue... et THE SHIELD et MAD MEN sont les prochains sur ma liste... du coup, je n'ai lu ton article qu'en diagonale, mais je te promets d'y revenir une fois que j'aurai visionné tout ça... genre dans 4 ans!! ;-)
RépondreSupprimerSysT
Seulement ? Attends, y a quand même sept saisons dans The Shield ;-)
RépondreSupprimerAprès ton article sur le monde des séries, déjà excellent, tu en remets une couche et celui-ci, même s'il est plus général, n'est pas moins bon... bref, The Shield t'inspire... normal, en même temps, il y a de quoi faire avec cette formidable série, en apparence une série policière virile et musclée, limite bourrin, mais qui a une profondeur peu commune, par sa qualité d'écriture et l'intelligence de son évolution... comme je l'ai déjà dit il y a un moment, on a l'impression, au départ, d'être face à une série policière un peu plus "hard" que les autres... et à l'arrivée, on se trouve en plein drame shakespearien ou tragédie grecque...
RépondreSupprimerEntièrement d'accord avec tout ce que tu en dis, rien à ajouter... Sinon... qui a pu écrire que Mackey est un personnage droitier et sursécuritaire ? C'est n'importe quoi... Vic est un fouteur de merde, un agent du chaos, un opportuniste prêt à buter des innocents et enrichir des voyous si c'est dans son intérêt... il vendrait de la came à la sortie des églises ou des flingues aux caïds du quartier s'il le pouvait... Mackey est un voyou avec un insigne de flic, à l'opposé des personnages de flics "droitiers et sursécuritaires" rigides et fermes qui ne jurent que par la loi, la morale et la justice...
Eh bien si, je l'ai déjà lu à plusieurs reprises, notamment au début, quand la série a débarqué en France. Mais justement sur le Monde des séries un lecteur me citait lui aussi un article qu'il avait récemment avait allant dans ce sens. Dans ton journal préféré, je crois (oui oui, je parle bien de Télérama) ^^
RépondreSupprimerBien entendu cette simple idée est totalement stupide...
Bah non. Le héros "droitier et sur-sécuritaire", c'est Dexter ! ^_^
RépondreSupprimerC'est déjà plus raisonnable...
RépondreSupprimerComme tout le monde, je suis entièrement d'accord avec cet article, d'ailleurs j'ai hâte de revoir la série, pour la dimension tragique en effet, ça risque d'être encore plus douloureux/jouissif.
RépondreSupprimerOui, bon, quand j'aime, je suis assez compulsif... je me suis tapé les 6 saisons des SOPRANOS en quelques semaines...
RépondreSupprimerSysT