Tous les lecteurs du Golb le savent, je suis moins hostile que certains de mes petits camarades vis-à-vis des critiques et journalistes professionnels, dont je respecte généralement le travail et les avis, même si des fois ces derniers me laissent perplexes. Pourtant, il peut m'arriver comme à tout le monde d'être littéralement révolté par certains papiers, que je trouve injustes, idiots, inutiles, absurdes... c'est humain.
Les critiques pour certaines ultra-négatives de Cougar Town en font partie. Après visionnage de la série, impossible de comprendre ce que tous ces grands professionnels (et pas que ! oh non : pas que !) ont contre la série produite et interprétée par l'excellente Courtney Cox, abonnée depuis la fin de Friends aux bides les plus retentissants (1) et qui trouve ici, enfin, une résurrection à mesure de son talent comique. Cougar Town, tout simplement, frise le génie - et ce dès ses premières minutes.
J'en vois qui s'étranglent. Pourtant, je maintiens : il y a du génie dans ce feuilleton diffusé par ABC. Parvenir à caser autant de clichés et de stéréotypes en vingt petits minutes relève à n'en pas douter d'un degré supérieur de l'imagination. Et ce n'est rien comparé à la suite d'une série qui, sans tambour ni complexes, réussit la phénoménale prouesse de s'enfoncer à chaque épisode un peu plus loin dans la médiocrité, la vacuité, le néant sidéral, jusqu'à atteindre un degré de rien à nous faire confondre une pub dans un magazine féminin avec une protest song.
Il n'est rien dans Cougar Town qui ne soit... euh... bon, déjà, que ce soit clair : il n'y a rien dans Cougar Town. Tout court. Pas plus au niveau de la town qu'au niveau du cougar, dont on ne sait trop s'il relève d'une erreur de casting malencontreuse ou d'un argument marketing particulièrement pathétique. Disons-le d'entrée afin de dissiper tout malentendu : le personnage de Jules/Courtney n'est pas un cougar, comme ils disent. Mais juste une quadra fraîchement divorcée se retrouvant à nouveau sur le marché des célibataires et ne sachant pas trop comment s'y prendre, confrontée qu'elle est à son vieillissement physique (ce qui prête à rire tant Cox est sexy et parfaite... au point que l'on voit parfaitement, dans la première scène du pilote, qu'ils ont pris une doublure pour les gros plans sur sa peau censée tomber et son bide censé être flasque). Elle est évidemment aisée, vit bien sûr dans une grande maison de banlieue, a bien entendu un fils adolescent qui la chambre, même si comme de juste il n'est dans le fond pas très à l'aise avec la sexualité censément débridée de sa maman.
On en conviendra, un tel point de départ relève du placement sans risque. On jette les bases, on fait fructifier... sait-on jamais, on pourrait se retrouver avec un nouveau Desperate Housewives. "On" désignant évidemment le programmateur d'ABC, pas le spectateur, qui n'a pour sa part nullement besoin d'une nouvelle Susan Mayer et espérera sans doute, à la place, une série intéressante et amusante sur la crise de la quarantaine, créneau laissé vacant depuis la fin de Nip/Tuck. Et comme on est sur ABC, évidemment, on ne demandera même pas à Bill Lawrence - car l'attachant créateur de Spin City et Scrubs est le coupable de cette daube - de verser dans la transgression.
Eh bien croyez-le ou non, même en en attendant rien, on en a quand même encore moins que ce qu'on escomptait. Depuis la sidérante Lipstick Jungle (2), on n'avait rien vu d'aussi creux, superficiel voire carrément bête. Quasiment tous les personnages auraient pu concourir dans la catégorie des "héros les plus horripilants" (sinon des débiles mentaux) et tenir la dragée hautes au plus grands boulets de toute l'histoire des séries télé. Pire encore : sans finesse, sans psychologie, avec juste des braillements et des gags d'une nullité consternante, la vision de la femme ressortant de Cougar Town est terrifiante tant elle donnerait envie même à une chienne de garde de virer misogyne. Et bien sûr, à côté de cela, l'enfilage de clichés continue. C'est bien simple : en vingt-quatre épisodes, toutes les figures imposées les plus éculées y passent, à tel point qu'on se demande comment les scénaristes pourront écrire une saison deux tant ils se seront appliqués, dès la première, à concentrer au minimum cinq stéréotypes et quatre situations usées jusqu'à la corde dans chaque épisode.
Alors oui, il y a du génie dans Cougar Town, qui est un peu aux séries télés ce que le dernier Muse fut l'an passé à la musique. On pourrait d'ailleurs en dire exactement la même chose que ce que l'on disait dudit album : Cougar Town est un véritable must en creux, une future référence dans la nullité, la série que dans dix ans l'on citera comme référence de ce qu'il ne faut pas faire et que les snobs essaieront de défendre histoire de se faire mousser, tandis que d'autres la regarderont en cachette. Les critiques n'y ont manifestement rien compris : c'est le Panthéon qui attend Cougar Town. Une belle place au chaud entre Love Boat et Walker, Texas Ranger.
Cougar Town (saison 1), créée par Bill Lawrence & Kevin Biegel (ABC, 2009-10)
(1) Et pas toujours mérités, remember la mésestimée D!rt.
(2) Une saison et demi dans l'Enfer des poubelles de Candace Bushnell, l'auteure de Sex & The City... dont on rappellera à l'occasion qu'avant d'être une très bonne série (19e de L'Odyssée) c'était un très mauvais livre.
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Les critiques pour certaines ultra-négatives de Cougar Town en font partie. Après visionnage de la série, impossible de comprendre ce que tous ces grands professionnels (et pas que ! oh non : pas que !) ont contre la série produite et interprétée par l'excellente Courtney Cox, abonnée depuis la fin de Friends aux bides les plus retentissants (1) et qui trouve ici, enfin, une résurrection à mesure de son talent comique. Cougar Town, tout simplement, frise le génie - et ce dès ses premières minutes.
J'en vois qui s'étranglent. Pourtant, je maintiens : il y a du génie dans ce feuilleton diffusé par ABC. Parvenir à caser autant de clichés et de stéréotypes en vingt petits minutes relève à n'en pas douter d'un degré supérieur de l'imagination. Et ce n'est rien comparé à la suite d'une série qui, sans tambour ni complexes, réussit la phénoménale prouesse de s'enfoncer à chaque épisode un peu plus loin dans la médiocrité, la vacuité, le néant sidéral, jusqu'à atteindre un degré de rien à nous faire confondre une pub dans un magazine féminin avec une protest song.
Il n'est rien dans Cougar Town qui ne soit... euh... bon, déjà, que ce soit clair : il n'y a rien dans Cougar Town. Tout court. Pas plus au niveau de la town qu'au niveau du cougar, dont on ne sait trop s'il relève d'une erreur de casting malencontreuse ou d'un argument marketing particulièrement pathétique. Disons-le d'entrée afin de dissiper tout malentendu : le personnage de Jules/Courtney n'est pas un cougar, comme ils disent. Mais juste une quadra fraîchement divorcée se retrouvant à nouveau sur le marché des célibataires et ne sachant pas trop comment s'y prendre, confrontée qu'elle est à son vieillissement physique (ce qui prête à rire tant Cox est sexy et parfaite... au point que l'on voit parfaitement, dans la première scène du pilote, qu'ils ont pris une doublure pour les gros plans sur sa peau censée tomber et son bide censé être flasque). Elle est évidemment aisée, vit bien sûr dans une grande maison de banlieue, a bien entendu un fils adolescent qui la chambre, même si comme de juste il n'est dans le fond pas très à l'aise avec la sexualité censément débridée de sa maman.
On en conviendra, un tel point de départ relève du placement sans risque. On jette les bases, on fait fructifier... sait-on jamais, on pourrait se retrouver avec un nouveau Desperate Housewives. "On" désignant évidemment le programmateur d'ABC, pas le spectateur, qui n'a pour sa part nullement besoin d'une nouvelle Susan Mayer et espérera sans doute, à la place, une série intéressante et amusante sur la crise de la quarantaine, créneau laissé vacant depuis la fin de Nip/Tuck. Et comme on est sur ABC, évidemment, on ne demandera même pas à Bill Lawrence - car l'attachant créateur de Spin City et Scrubs est le coupable de cette daube - de verser dans la transgression.
Eh bien croyez-le ou non, même en en attendant rien, on en a quand même encore moins que ce qu'on escomptait. Depuis la sidérante Lipstick Jungle (2), on n'avait rien vu d'aussi creux, superficiel voire carrément bête. Quasiment tous les personnages auraient pu concourir dans la catégorie des "héros les plus horripilants" (sinon des débiles mentaux) et tenir la dragée hautes au plus grands boulets de toute l'histoire des séries télé. Pire encore : sans finesse, sans psychologie, avec juste des braillements et des gags d'une nullité consternante, la vision de la femme ressortant de Cougar Town est terrifiante tant elle donnerait envie même à une chienne de garde de virer misogyne. Et bien sûr, à côté de cela, l'enfilage de clichés continue. C'est bien simple : en vingt-quatre épisodes, toutes les figures imposées les plus éculées y passent, à tel point qu'on se demande comment les scénaristes pourront écrire une saison deux tant ils se seront appliqués, dès la première, à concentrer au minimum cinq stéréotypes et quatre situations usées jusqu'à la corde dans chaque épisode.
Alors oui, il y a du génie dans Cougar Town, qui est un peu aux séries télés ce que le dernier Muse fut l'an passé à la musique. On pourrait d'ailleurs en dire exactement la même chose que ce que l'on disait dudit album : Cougar Town est un véritable must en creux, une future référence dans la nullité, la série que dans dix ans l'on citera comme référence de ce qu'il ne faut pas faire et que les snobs essaieront de défendre histoire de se faire mousser, tandis que d'autres la regarderont en cachette. Les critiques n'y ont manifestement rien compris : c'est le Panthéon qui attend Cougar Town. Une belle place au chaud entre Love Boat et Walker, Texas Ranger.
Cougar Town (saison 1), créée par Bill Lawrence & Kevin Biegel (ABC, 2009-10)
(1) Et pas toujours mérités, remember la mésestimée D!rt.
(2) Une saison et demi dans l'Enfer des poubelles de Candace Bushnell, l'auteure de Sex & The City... dont on rappellera à l'occasion qu'avant d'être une très bonne série (19e de L'Odyssée) c'était un très mauvais livre.
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Qu'il est méchant ! Bon, c'est vrai que c'est assez mauvais...
RépondreSupprimerMoi j'ai trouvé ça pas mal...
RépondreSupprimerJe ne comprends vraiment pas cette chronique. Les débuts sont crapoteux mais la série gagne en profondeur après, et finalement cela compense assez bien la fin de Scrubs.
RépondreSupprimerAh bon ? Elle gagne en profondeur à l'épisode 21, alors ? Vu que je me suis arrêté au 20...
RépondreSupprimerCe qui est génial, c'est quand même que tu sois allé (preque) au bout ^^
RépondreSupprimerL'espoir, toujours l'espoir
Oh non, même pas ! Arrivé au 20, ça faisait déjà un moment que j'avais décroché, suivais d'un oeil en lisant ou le journal où en préparant le repas. Mon seul espoir, c'était de trouver rapidement un nouveau "hot short" pour le midi, vu que je commence à avoir un peu fait le tour...
RépondreSupprimerBien envoyé, Thomas ! C'est le balle des poufs, cette série.
RépondreSupprimerJe n'aurais pas dit mieux...
RépondreSupprimerCe ne sont pas des courts, mais as-tu entendu parler de Justified & Luther ?
RépondreSupprimerElles me semblent pleines de promesses ;-)
Justified je signe des deux mains (on en reparlera d'ailleurs bientôt par ici). Luther je n'ai pas dépassé le pilote, trop cliché malgré le magnétisme d'Idris Elba...
RépondreSupprimerZut pour Luther. J'en salivais d'avance ;-)
RépondreSupprimerTu sais comme je te le disais, je n'ai pas été plus loin que le pilote. Peut-être que ça s'arrange après. Mais en l'état j'ai juste vu un polar de plus, avec un putain d'acteur certes, mais rien que je n'aie déjà vu ailleurs...
RépondreSupprimerSyndrome classique de l'ex-star de série incapable de revenir. C'est bien sûr plus dur encore pour les femmes, puisque passés 40 ans, on ne leur propose plus rien. Cela n'empêche pas les efforts de Courtney Cox d'être assez pathétiques.
RépondreSupprimerSinon moi, j'aime bien "Luther" ^_^
RépondreSupprimerJe n'aurais pas dit mieux et... effectivement... Cougar Town est devenu pour moi LA référence en matière de daube :-)
RépondreSupprimerMaintenant, dans mon échelle de médiocrité, j'évalue la série par rapport à Cougar Town et si c'est mieux, je continue à regarder! Étonnement, Cougar Town reste en bas de l'échelle...
Salut Elodie,
RépondreSupprimerEn même temps c'est bizarre ton truc, parce que si tu évalues la série par rapport à Cougar Town... 99,9 % des séries sont visibles, et celles qui sont juste potables sont des chefs-d'œuvre ;-)
Ah oui, tu as raison et ça m'embête, je vais devoir revoir mon barème!!!!!
RépondreSupprimerEn fait il faudrait trouver une série absolument et parfaitement moyenne... pas facile !
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