Comme le veut la tradition, petit aperçu rapide des sorties sur lesquelles on n'a pas eu le temps/l'envie/le besoin d'écrire. Au programme : Idlewid, Lilium, LCD, Hole...
Collected, d'Idlewild (2010)
Il y a les grands groupes, il y a les mauvais groupes, et puis il y a les autres, ceux dont on ne parle jamais, ceux qui dans le fond ne servent à rien mais qui paradoxalement constituent l'essentiel de la production annuelle. Appelons-les groupes mineurs. Ou tenez : groupes de seconde division. Voilà : aujourd'hui, nous allons vous parler des résultats de L2. Car figurez-vous qu'en L2, il y a parfois de très beaux matches, aussi. Qui n'attirent pas les caméras, qui ne sont pas très glamours, où de bonnes équipes se contentent de faire de bons matches. Idlewild, c'est exactement ça. Une équipe de haut de tableau de L2, dont il est arrivé que l'on dise au détour d'un match de Coupe de la Ligue qu'elle aurait largement sa place en L1. Même si dans le fond, cela n'aurait pas eu le même sens. Et puis il faut voir le bon côté des choses : cantonnés à leur rôle de meilleur des groupes mineurs, les Écossais ne sont certes jamais devenus le Barça, mais ils ont échappé à un destin à Placeb... euh, PS-G. On n'a peut-être jamais eu envie de porter un de leur t-shirt, mais on n'a jamais non plus eu honte d'aller au stade les applaudir. Comme souvent avec ce genre de compilation, Collection a l'avantage de tout remettre à niveau, réduisant le parcours de ce club un peu oublié à ses plus grands moments et omettant le reste. C'est sans aucun doute le meilleur moyen de l'aborder (c'est d'ailleurs probablement le meilleur disque d'Idlewild), à la condition expresse de sauter les (rares) ballades, vraiment trop chiantes et niaises. En même temps, on sera bien d'accord sur le fait que découvrir Idlewild n'est en rien une nécessité, juste un de ces petits trucs futiles qui rendent la vie plus douce. Un peu comme les matches de L2, quoi.
Collected, d'Idlewild (2010)
Il y a les grands groupes, il y a les mauvais groupes, et puis il y a les autres, ceux dont on ne parle jamais, ceux qui dans le fond ne servent à rien mais qui paradoxalement constituent l'essentiel de la production annuelle. Appelons-les groupes mineurs. Ou tenez : groupes de seconde division. Voilà : aujourd'hui, nous allons vous parler des résultats de L2. Car figurez-vous qu'en L2, il y a parfois de très beaux matches, aussi. Qui n'attirent pas les caméras, qui ne sont pas très glamours, où de bonnes équipes se contentent de faire de bons matches. Idlewild, c'est exactement ça. Une équipe de haut de tableau de L2, dont il est arrivé que l'on dise au détour d'un match de Coupe de la Ligue qu'elle aurait largement sa place en L1. Même si dans le fond, cela n'aurait pas eu le même sens. Et puis il faut voir le bon côté des choses : cantonnés à leur rôle de meilleur des groupes mineurs, les Écossais ne sont certes jamais devenus le Barça, mais ils ont échappé à un destin à Placeb... euh, PS-G. On n'a peut-être jamais eu envie de porter un de leur t-shirt, mais on n'a jamais non plus eu honte d'aller au stade les applaudir. Comme souvent avec ce genre de compilation, Collection a l'avantage de tout remettre à niveau, réduisant le parcours de ce club un peu oublié à ses plus grands moments et omettant le reste. C'est sans aucun doute le meilleur moyen de l'aborder (c'est d'ailleurs probablement le meilleur disque d'Idlewild), à la condition expresse de sauter les (rares) ballades, vraiment trop chiantes et niaises. En même temps, on sera bien d'accord sur le fait que découvrir Idlewild n'est en rien une nécessité, juste un de ces petits trucs futiles qui rendent la vie plus douce. Un peu comme les matches de L2, quoi.
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Felt, de Lilium (2010)
Encore un qui a traîné dans un coin pendant un moment. Felt et moi on se toisait avec envie, lui un peu allumeur, moi vaguement excité. Mais la rencontre n'avait jamais lieu. Impossible de consommer. Ce n'était jamais le bon moment. La bonne ambiance. Je n'étais jamais prêt à m'offrir, et lui à m'emballer complètement. C'est par une matinée pluvieuse il y a quelques jours que tout a basculé et que la beauté de ce disque m'a sauté aux oreilles. Je doute qu'il eut pu se révéler dans d'autres conditions. Le troisième album des Français de Lilium est fait pour les jours d'orages et les pluies d'été, sec m'a pas complètement aride, menaçant plus que foudroyant. C'est du Tindersticks asséché (d'ailleurs Thomas "toujours dans les bon coups" Belhom est au casting), Calexio clamsant dans une ruelle sordide plutôt que dans son cher désert. C'est triste et c'est beau, et si je n'avais pas souffert pas d'un grave problème de clavier à la minute où je vous écris, c'eut sans doute débouché sur un article en bonne et due forme.
Revolver Soul, d'Alabama 3 (2010)
Cela n'arrive pas tous les jours, mais fort heureusement certains retours sont gagnants. Celui d'Alabama 3, par exemple, improbable collectif auquel on doit - faut-il le rappeler ? - le cultissime "Woke up This Morning" (générique de qui-j'espère-que-vous-savez). Une fois de plus le groupe propose un disque foufou et dansant, et une fois de plus on craque. Un coup blues, un coup rock, un coup house... un coup parodie de Marilyn Manson et un coup noir pour de vrai. C'est simple : ces gens-la savent presque tout faire, avec une efficacite n'ayant d'egal que leur excellent goût en matiere de mauvais. L'occasion ou jamais de redecouvrir cet excellent groupe presque totalement inconnu dans nos contrees...
This Is Happening, de LCD Soundsystem (2010)
Benjamin aura beau dire ce qu'il voudra, ce nouveau LCD se laisse écouter, sans fascination particulière - mais LCD n'a jamais été très fascinant. Oui, ça sample, ça pastiche. Non, cela ne respire pas la finesse, et même le bon goût peut parfois faire défaut. Mais This Is Happening a quelque chose que trop d'albums négligent : il est fun, léger, puissant, dynamique, dansant. Ca tape, ça danse, ça gueule, merde j'ai renversé ma bière, ça danse, ça gueule, ça braille... faut-il vraiment en attendre plus d'un tel album ? En neuf morceaux péchus adressés directement à nos bassins, James Murphy jette les tables de loi du cyber-lad-rock. Finalement, ce n'était que ça ? A vrai dire, on le préfère maintenant que lorsque les branchés voulaient en faire le génie novateur qu'il n'a jamais été.
Plus sur I LEFT WITHOUT MY HAT
Broken Bells, de Broken Bells (2010)
Les chroniques croisées de DLMDS sont un exercice amusant, parce que systématiquement (ou presque) elles m'amènent à écouter des albums auxquels je n'aurais pas accordé deux minutes sans elles. Pas forcément par mépris, plutôt par indifférence. Je n'ai par exemple jamais été attiré par les Shins ; je ne serais même pas capable de dire pourquoi, mais je peux affirmer n'avoir jamais entendu une note de leur musique. Du coup, je ne me suis pas jeté sur le side-project de leur leader, j'aurais même très bien pu ne jamais en entendre une seule note non plus. Sans doute aurais-je parfaitement vécu sans, mais ceci fait, je ne peux pas dire que je le regrette. Rien d'exceptionnel dans cet album très pop, un peu soul, bizarrement dansant. Mais rien de vraiment mauvais non plus. Chouette production, chouette écriture, qualités mélodiques inégales mais pas déplaisantes. Au bout de deux écoutes, on se dit que ça va être un 4/6, note que finalement on met le plus souvent dans une année. Cinq de plus et on en est sûr. Tout n'est pas toujours bon et l'on pourra regretter qu'une musique se voulant résolument catchy contienne finalement si peu de titres vraiment marquants et vaille surtout pour son ambiance générale plutôt charmante. On l'aura bien sûr très certainement oublié dans deux ans (je compte large). Mais en l'état, c'est plutôt un bon album.
Plus sur DANS LE MUR... DU SON !, PLAYLIST SOCIETY & LA QUENELLE CULTURELLE
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Broken Bells, de Broken Bells (2010)
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Omar Rodriguez-Lopez & John Frusciante, d'Omar Rodriguez-Lopez & John Frusciante (2010)
Devinette : que peuvent bien donner deux des plus grands guitaristes de leurs générations respectives lorsqu'ils s'installent confortablement autour d'un enregistreur pour produire un album ? Un album instrumental avec juste de la guitare ? Vous pensez ? Bien vu, oui... c'est à peu près cela. Mais si dit comme ça, ça n'a rien de très excitant (on ne dira jamais assez le mal que Joe Satriani a fait au rock instrumental), ce LP éponyme s'avère plutôt réussi dans son genre - planant et volontiers contemplatif. Un peu comme un autre disque instrumental paru cette année, le très bon dernier opus des Red Sparrowes. Certes, à l'occasion, les deux guitar-heroes se laissent un peu aller... non pas au bavardage, mais plutôt au délire du new-age (c'est rarement un compliment, pas plus ici qu'ailleurs). Mais il se dégage de l'ensemble suffisamment de classe et de finesse pour que l'on soit obligé de reconnaître que ce disque calme et apaisant mérite le détour. Au fait : Omar Rodriguez-Lopez c'est le guitariste de The Mars Volta. J'ai pas précisé, considérant que vous le saviez. Chassez le snob du rock en disant du bien d'un album instru, qu'il revient inévitablement au galop...
C'est la bonne blague de ce début d'année. Alors que certains s'excitent sur le come-back de Hole, alors que d'autres se caressent en écoutant le nouvel EP (inégal, en tout cas trop court) des Smashing Pumpkins... l'ancienne bassiste de ces deux groupes phares des 90's revient pour leur mettre la fessée cul-nu à l'un comme à l'autre. D'autant plus surprenant que le premier album de Melissa, Auf Der Maur, n'était franchement pas terrible (voire carrément mauvais). Or contre toute attente son successeur, qui a tout de même mis six ans à venir, est plutôt un bon disque. Rien d'extraordinaire, mais dès les premières notes du morceau éponyme, on sent bien que ce ne sera pas la même paire de manche qu'en 2004. Bien produit, pas mal écrit, Out of Our Minds fait partie de ces albums qui s'ils ne marqueront pas l'année musicale satisfont sur l'instant, égrenant même un ou deux morceaux vraiment très bons (impossible de résister au super-catchy "Meet Me on the Dark Side"). Et dire que j'avais pris pour résolution d'être sévère en 2010... si même si les mauvais se mettent à être corrects, on va jamais s'en sortir...
Girouette, de General Bye Bye (2010)
Des fois, un bon dossier de presse vaut mieux qu'un long discours. Où l'on apprend donc que General Bye Bye serait "la la meilleur réponse européenne aux derniers albums de Blonde Redhead , The Shins ou encore Death Cab for Cutie". Allons donc ! Rien que ça ? Rien que ça : impossible en effet de ne pas penser immédiatement à Blonde Redhead lorsque résonnent les premiers titres de cette Girouette qui, ne sachant plus où donner de la tête, se voue sans doute un peu trop à ses aînés pour être parfaitement prise au sérieux. On aurait tort cependant de recevoir cet album avec dédain : oui, c'est ce qu'on appelle prosaïquement "un disque sous influence". Oui, il reste encore pas mal de boulot (notamment concernant les mélodies de voix) pour faire de ce quatuor un groupe de première division. Mais indéniablement, Girouette est un album efficace, que l'on réécoute avec plaisir et qui tient relativement bien sur la longueur. Mine de rien, plus d'une moitié des parutions annuelles ne peut en dire autant. A suivre, donc.
Sea of Coward, de The Dead Weather (2010)
L'adage est connu, et même ceux qui ne le connaissent pas devraient être capables, avec un poil de bon sens, de s'y retrouver : à vouloir aller trop vite, on finit souvent par se prendre les pieds dans le tapis. L'an passé, The Dead Weather avait surpris avec un album efficace, sans fioritures, pas révolutionnaire mais relativement convaincant. Moins de dix mois plus tard la sortie de Sea of Coward laisse envisager que Jack White a voulu battre le fer tant qu'il était chaud, mis la charrue avec les boeufs et autres proverbes de grand-mère. Quelques écoutes le confirment : ne bénéficiant plus de l'effet de surpris qui avait en partie fait le succès de Horehound, Sea of Coward est une redite pas toujours très inspirée. Quelques titres très réussis parviennent à tirer leur épingle du jeu (Jack White est physiquement incapable de sortir un disque mauvais de bout en bout), mais l'ensemble demeure assez moyen, et plutôt dispensable.
Wake up the Nation!!, de Paul Weller (2010)
Il y en a qui ne manquent pas d'humour. Paul Weller par exemple, qui veut réveiller la nation à coup de doubles points d'exclamations et de chansons plus gentilles les unes que les autres. Vraiment : tout cela n'est pas très sérieux. Surtout que le Modfather nous avait gâté ces dernières années, avec des albums élégants, bien fichus, pas géniaux mais à tout le moins honnêtes. Rien de cela ici. C'est malheureux à dire, mais Wake up the Nation!! est comme qui dirait... oui : Wake up the Nation!! est un album un tantinet désuet, pour ne pas dire gentiment ringard, à l'image de son casting : Bruce Foxton (l'ex bassiste des Jam, qui n'est donc pas mort), Kevin Shields (le génie tellement génial qu'il n'a plus publié d'album depuis vingt ans)... si ça, ça sent pas le rance. Pour vous dire : il évoque souvent le Black Tie, White Noise de Bowie. Mais tel qu'en l'état, c'est-à-dire avec sa production déjà un peu datée en 1993. Pas sérieux, vous dis-je. Et assez décevant, en plus, car Wake up the Nation!! n'en referme pas moins quelques bons moments. Sauf que rien n'y fait : la prod est tellement poussiéreuse et l'ensemble si poussif... on a du mal à lui mettre plus que la moyenne. Y a des gens, faudraient qu'ils arrêtent passé un certain âge. Ce serait plus raisonnable. Mais c'est vrai que Weller n'a jamais été connu pour son bon sens...
Nobody's Daughter, de Hole (2010)
Le retour de Hole ? Faut-il s'en réjouir ? S'en tirer une balle dans la tête ? S'en foutre ? Honnêtement, il vaut mieux s'en foutre. Ressuscée électrique de l'album que Courtney Love n'a pas publié l'an passé (mais que tous les fans ont entendus, grâce soit rendue au Web), Nobody's Daughter est un album efficace mais sans passion, sans hargne, assez désincarné. A l'image du traitement que la production aura fait subir à la superbe "Pacific Coast Highway", ballade crépusculaire il y a encore un an, et désormais grosse chose rutilante et sans âme. Il fut un temps, pourtant, où Love y arrivait, à trouver un équilibre entre le radio-friendly et le rock'n'roll. Mais ça semble loin, soudain. Celebrity Skin évidemment, mais même son excellent et mésestimé opus solo (America's Sweetheart). La voix elle-même, autrefois fracassée et poignante, semble s'être désincarnée. De là à dire que le nouveau Hole est aussi faux que les seins de sa chanteuse, il n'y a qu'un pas que nous franchirons allègrement. Comme une fausse paire de sein, Nobody's Daughter parvient à faire illusion de loin mais ne résiste pas à un œil acéré... quant au toucher...
We're Here Because We're Here, d'Anathema (2010)
Mais qu'est-il arrivé aux sympathiques frères Cavanagh ? Après sept longues années de léthargie créatives, ils nous reviennent dans un état à peine meilleur avec un album au titre suffisamment ridicule pour qu'on lui épargne les blagues de mauvais goût. Alors que jusqu'ici l'ex-groupe goth avait réussi un sans faute dans son virage atmosphérique, il semble qu'il ait eu la mauvaise idée de confier son destin à Steven "Porcupine Tree" Wilson, qui a donc achevé de le transformer en groupe de prog. Certes, mais ne soyons pas chiens non plus : la médiocrité des compositions de ce huitième album ne peut être mise sur le dos de Wilson. Si Anathema verse dans le lyrisme pompier, c'est avant tout voire uniquement de sa faute, de même que c'est probablement la seule faute des frères Cavanagh si le rock est allé rejoindre le metal au fond de l'armoire à souvenirs. Anathema joue désormais une pop un peu chiante, parfois très laide, parfois sympa aussi, il faut le reconnaître ("Dreamlight")... la manière dont le groupe a évolué au fil des années, ses prises de risques à répétition... tout cela force le respect, sans aucun doute. Mais malgré cela, We're Here Because We're Here est un mauvais album, à des années lumières du crépusculaire Alternative 4 ou du séduisant Judgement.
Stone Temple Pilots, des Stone Temple Pilots (2010)
Je vais vous raconter une histoire rigolote : connaissant assez mal les Stone Temple Pilots, groupe de seconds couteaux grunge dont rien ne m'a jamais semblé bien palpitant (mais qui cependant a battu tous les records de vente à l'époque, comme quoi il arrive aussi que l'on soit heureux d'être français), je me suis retrouvé avec cet album en étant sincèrement persuadé qu'il s'agissait... d'une réédition. Alors c'est vrai que de mémoire, je voyais mal où il se situait dans la discographie du groupe (vu que leur quatrième album, je le savais, s'appelait N°4, ce qui est quand même bien pratique pour les étourdis dans mon genre), mais bon... je n'ai jamais eu qu'un ou deux disques de STP, alors pourquoi pas ? Mais vous savez le pire ? Le pire, c'est que cette erreur a perduré un bon moment. Au terme de la première écoute, j'étais toujours sincèrement persuadé d'écouter une réédition d'un album paru dans la première moitié des années quatre-vingt-dix. Bon bah voilà, ma critique est finie, je crois que quelque part cette méprise dit tout de ce "nouvel" album. Entre guillemets quand même.
...
Je n'ai écouté, là-dedans, que le Lilium (magnifique) et le Weller (bof).
RépondreSupprimerBBB.
Ha mon Dieu, je n'en connais aucun!
RépondreSupprimerIDLEWILD !!! OMG ! IDLEWILD sur le golb !!!
RépondreSupprimerc'est marrant les "petites différences", je te trouve quasiment sévère avec le dead weather,
RépondreSupprimermais plutôt généreux avec le alabama 3, le lcd, et le broken bells.
mais merci, j'avais totalement oublié la sortie du paul weller, il faudrait que je l'écoute
En tout cas j'ai bien ri avec la chronique du STP! :)
RépondreSupprimerDommage pour tes problèmes de clavier (effectivement!), j'aurai bien aimé en savoir plus sur ce Lilium. bon, il ne me reste plus qu'à l'écouter, si je le trouve quelque part...
RépondreSupprimerSinon chronique efficace du dernier hole, j'y ai jetté une oreille, sans le trouver atroce j'avais quand meme préféré l'album solo de c love.
et le Melissa Auf Der Maur, vu que j'avais bien aimé le premier, il va aussi falloir que je le trouve quelque part pour l'écouter...
Ah ah j'adore ces articles où tu peux taper sur les dernières blagues sorties sans que ce soit trop chronophage.
RépondreSupprimerAlors oui le Hole c'est vraiment une paire de faux sein. Le STP j'ai eu du mal à l'écouter sans rigoler. Le Anathema confirme la déchéance du groupe et le Auf Der Maur ne dépasse pas le stade du second couteau appliqué.
Sinon je suis ravi de voir dans la liste le duo Omar/John qui s'il n'a rien de mémorable est plutôt intéressant et content d'apprendre que certains prennent encore du plaisir avec des disques fun et légers :p
(Ah oui en terme de post 16 Horsepower, on préférera largement le habité Wovenhand au parfois ennuyeux et trop académique Lilium)
RépondreSupprimerMais il est très beau, ce Lilium ! ;-)
RépondreSupprimerArbobo >>> il y a donc des gens à qui le nom de Paul Weller fait encore envie ? ^^
RépondreSupprimerBenjamin >>> j'aime bien le Wovenhand, hein. Mais je croire que j'ai une légère préférence pour le Lilium, plus contemplatif, c'est plus... moi ! :-)
Je comptais écrire aussi quelque chose sur le General Bye Bye... tant j'ai halluciné de la proximité avec Blonde Redhead.
RépondreSupprimerJe serais plus sévère que toi, je trouve que là, c'est trop, je pensais à Blonde Redhead pendant chaque seconde de l'album... et pourtant, je les ai mieux noté, je leur ai mis 6/10, et toi, 3/6... :-)
(mais bon, je descendrai à 5,5 ou 5...)
Ah ! L'éternelle question de l'harmonisation des notes et des appréciations. Je me dis souvent que je suis plus cohérent dans mes notes que dans mes phrases. Bizarre, tout de même...
RépondreSupprimer